Depuis le début de l’année 2024, les Grenoblois sont plus facilement contenus et contrés par des adversaires qui ont bien analysé les forces de la première partie de saison. Le GF38, devenu plus prévisible, va devoir trouver de nouvelles options pour surprendre à nouveau.

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Samedi dernier, au stade des Alpes, les choix de Nicolas Usaï avaient surpris. Begraoui et Boutaïb sur le banc, c’est le capitaine Henri Saivet, habituel pion de l’entrejeu, qui était positionné en tant que 9 hybride, entouré de Bassouamina et Sylla. Un choix payant que le technicien béarnais expliquait en après-match par une volonté de densifier le milieu de terrain tout en défendant bien dans les couloirs où Amine Sbaï et Lenny Joseph avaient été pointés comme les deux principaux dangers de l’animation offensive iséroise. Et le GF38 n’avait obtenu pratiquement aucune occasion de la première période, avant que Pau recule au retour des vestiaires.

Quelques semaines auparavant l’entraîneur de Caen Nicolas Seube s’était également « réjoui » d’avoir su contrer le jeu alpin lors de la première demi-heure du match. Malherbe avait il est vrai posé de gros soucis à Grenoble via son pressing très haut et il avait fallu un but sur coup de pied arrêté pour que le GF38 s’ouvre davantage d’espaces – exploiter ensuite à merveilles.  Auparavant Maubleu avait œuvré pour préserver le 0-0.

Après plusieurs mois de compétition, le jeu grenoblois est devenu beaucoup plus lisible pour les adversaires, d’autant que l’animation offensive manque de diversité. « Peut-être qu’en ce moment on est un peu trop prévisible », a convenu le défenseur Loïc Nestor avant le déplacement à Bastia. « C’est à nous et au staff d’essayer de changer certaines choses pour que les adversaires puissent moins s’adapter ». Le joueur dauphinois a rappelé que, parfois, le football pouvait s’apparenter à une partie d’échecs. Les entraîneurs avancent leurs pièces en réaction au jeu de l’adversaire. Et avec un pattern trop stéréotypé, le GF38 donne à ses opposants une longueur d’avance pour anticiper ses coups.

« Sur le terrain, on doit nous aussi pouvoir s’adapter, changer de plan si besoin », développe Nestor en guise de réponse à apporter à ce problème. « On sait qu’on est une équipe basée sur les attaques rapides, donc en prenant le premier but dès le début, ça nuit à notre plan de jeu » poursuit le Grenoblois.

A défaut d’être toujours les premiers à ouvrir le score pour se faciliter les choses comme face à Caen, les partenaires de Maubleu vont donc devoir trouver de nouvelles solutions pour ne pas être trop souvent en « échec » jusqu’à la fin de la saison.

5 Commentaires

  1. […] On vous l’écrivait avant Bastia. Nicolas Seube et Nicolas Usaï avaient expliqué après leur match contre Grenoble avoir mis en place des tactiques pour contrer (efficacement) le jeu des Isérois. En Corse, les coéquipiers de Maubleu sont parvenus à se montrer dangereux uniquement sur transition et ont globalement livré leur prestation offensive la moins aboutie avec à peine 0,2 « buts attendus », leur pire total de la saison. Si le choix des homme, avec Sylvestre titulaire, aurait pu laisser place à une animation différente, cela n’a pas été le cas. […]

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