GF38. Esteban Sallès : « hombre » lumière

Très bon sportivement à chaque fois qu’on a fait appel à lui, Esteban Sallès dégage également une forte cote de sympathie. Loin de rester dans l’ombre de son « n°1 » le gardien « rayonne » sûr comme en dehors des terrains. Portrait.

Ce mardi, il devrait garder les cages grenobloises au Groupama Stadium à l’occasion du quart de finale de coupe de France face à l’OL. Depuis son arrivée au GF38 en 2018, Esteban Sallès, qui a finalement peu joué, s’est construit l’image d’un très bon gardien doublée de celle d’un homme attachant, élément fort de la famille grenobloise.

Il y a les statistiques et il y a le ressenti. Avec seulement 19 matchs de Ligue 2 disputés en 5 saisons (dont 14 pour le seul exercice 2020-2021) et quelques matchs de coupe de ci et de là, Esteban Salles a finalement peu été aperçu en compétition officielle. On ne risquerait pourtant pas grand-chose à dire qu’il est un acteur particulièrement apprécié qui compte depuis le retour du GF38 dans le monde professionnel.

Sa capacité à répondre présent à chaque fois qu’il a été sollicité et ses bonnes prestations ont permis de nourrir les ponctuels débats sur la hiérarchie des gardiens à Grenoble. Pas anecdotique quand le numéro 1 est une institution à Grenoble. Sallès est un bon gardien de Ligue 2. Tout le monde en est conscient dans la capitale des Alpes et la crainte de le voir tenter sa chance ailleurs à l’issue de son contrat en juin dernier s’était mue chez beaucoup en quasi-certitude.

La prolongation d’Esté’ a donc été une vraie bonne surprise, couplée à une bonne nouvelle pour le GF38, exempté de devoir trouver un gardien du même niveau. Peut-on y voir un manque d’ambition du joueur ? A notre sens non. D’un point de vue sportif, la concurrence sur le poste n’est pas qu’illusoire. Et elle est spécialement saine, gérée de gants de maître par Arnaud Genty.

Esteban Sallès, bon client et frère d’armes

L’Oloronais n’est pas dans l’ombre de Maubleu. Il est à ses côtés. Il le pousse, l’accompagne, le challenge au quotidien. Il n’est pas étranger au fait de voir le Jarrois réaliser sans doute la meilleure saison de sa carrière.

La confrérie des gardiens n’est pas la seule à profiter des qualités de ce fidèle compagnon de route. La bonne humeur et le caractère agréable d’Estéban sont unanimement appréciés au sein du vestiaire et du club.

Entendre son accent chantant en conférence de presse est aussi l’assurance de passer un bon moment. Le gardien est ce qu’on appelle un « bon client ». Mais au-delà des bons mots et des analyses sans langue de bois, Sallès a également le don de transmettre une forme d’énergie euphorisante. On sort de ces échanges « boostés » et avec le sourire. Avoir dans un groupe qui vit ensemble, peut être parfois un peu trop souvent, des éléments avec ce caractère est forcément un plus. Et on comprend mieux pourquoi un de ses anciens entraîneurs a essayé de le rapatrier en Picardie l’été dernier.

D’Esteban Sallès émanent des ondes positives. L’homme est « rayonnant ». Et de lumière, il sera justement question ce mardi pour un quart de finale de coupe de France que le GF38 attendait depuis 14 ans. Un rendez-vous que le gardien abordera à n’en point douter avec son éternel sourire. Et derrière celui-ci sa force de caractère et la volonté de tout faire pour que cette belle aventure ne s’arrête pas là.  

Le regard de Brice Maubleu

Le capitaine du GF38 nous a parlé de son équipier, de son ami dans la vie. Un homme avec qu’il partage beaucoup et qu’il apprécie.

« En terme de caractère Esteban c’est le bon copain. Le gars sur qui on peut compter sur le terrain, dans le vestiaire, dans la vie en dehors. C’est le mec en qui on peut avoir confiance et qui donne beaucoup pour les autres.

Est-ce que je l’ai déjà vu de mauvaise humeur ? Quand il est arrivé au club, à l’entraînement ça lui arrivait d’être énervé quand il faisait des erreurs. Il prenait le ballon et il le dégageait au loin. Mais il a pris sur lui et il gère mieux ses émotions. Il a pris en maturité, Arnaud (Genty, l’entraîneur des gardiens) lui a pas mal amené ça.
Mais c’est vrai qu’il est quasiment tout le temps de bonne humeur. Dans le vestiaire c’est lui qui prend les chants après les victoires. C’est un peu l’image qu’on peut se faire du gars du sud-ouest, il nous casse d’ailleurs parfois la tête avec ses chocolatines (rires) – des pains au chocolat ! Il est fier de son terroir. Mais il est bien dans la région Esteban.
A titre personnel, vu qu’il est très performant il me pousse à être meilleur. C’est un ami donc ça me donne peut être encore davantage l’obligation d’être bon pour « mériter » de jouer. »