Le GF38 essayera de se qualifier ce mardi pour la seconde demi-finale de coupe de France de son histoire. La tâche parait immense sur la pelouse de l’Olympique Lyonnais, son prestigieux voisin. Mais l’équipe de Vincent Hognon a les armes pour contrarier cet OL bien loin de son lustre d’antan.

Dans une compétition nourrie des exploits des David contre des Goliath, les coéquipiers de Loïc Nestor ne devront pas s’avancer la peur au ventre, ce mardi, au Groupama Stadium.

Lyon tient d’ailleurs désormais plus du colosse aux pieds d’argile, chaque saison davantage fragilisé dans ses certitudes, que de la machine redoutable qu’il pouvait être il y a encore quelques années.

Les entraîneurs passent, les bouc-émissaires trépassent sans que l’institution OL ne parvienne à stopper son lent délitement. Le retour des vieilles gloires et l’émergence, dans un flot quasi ininterrompu, de « pépites » de l’académie locale n’y font rien. L’an passé, Lyon a terminé à son pire classement (8e) depuis la saison 1995-1996. Cette année, il est parti pour faire pire (9e après 25 journée).

La coupe de France se présente ainsi pour les protégés de Laurent Blanc comme la dernière chance de sauver une bien morose cette saison. C’est ce dont devra se méfier Grenoble. Mais aussi ce dont il doit profiter.

Phaëton et Bamba auront la clé

Se méfier parce que l’OL reste une formation de l’élite, composée de nombreux talents. Les barrages L2 vs L1 démontrent chaque année que l’écart est déjà conséquent face à un mal classé de Ligue 1. Le rythme, l’intensité, la dimension physique… Autant de points sur lesquels on va devoir hausser le ton du côté des Dauphinois. Après un début d’année 2023 intense et alors que l’infirmerie a dû mal à désemplir. Car chaque erreur se payera cash face à des joueurs individuellement très au-dessus que ceux que croisent Monfray & co’ chaque week-end.

Profiter parce que la pression sera clairement sur Lyon. Et uniquement sur Lyon. Ce n’est pas forcément dans ce contexte que les partenaires de Caqueret sont le plus à l’aise. L’ambiance pourrait vite se retourner contre eux dans un stade où les 1500 supporters grenoblois présents seront eux en mode 100% festif quel que soit le déroulé du match.

Mais c’est aussi dans le jeu que le GF38 de Vincent Hognon a des armes à faire valoir. Grenoble est davantage à l’aise en transition qu’en possession du ballon même s’il semble avoir entamé une petite mue ces dernières semaines.

S’il ne sera sans doute pas en capacité d’effectuer le même pressing que face au Havre, Grenoble devra malgré tout éviter de subir trop bas. Lyon dispose de joueurs techniques en capacité d’éliminer et de combiner sur des petits périmètres et la VAR n’est pas l’assurance de ne pas être « arbitré comme un petit ».

Une fois en possession du ballon il faudra chercher la profondeur (Tell ou Meissa Ba) et/ou des positions de un contre un pour les ailiers qui pourraient être Phaëton, l’attaquant en forme de 2023, et le facteur X Bamba.

Ces deux derniers auront à notre sens la clé de la réussite iséroise ce mardi soir au Groupama; que ce soit pour faire la différence et la décision directement ou pour aller obtenir des coups de pied arrêtés où le GF38 sait, quand il s’applique, être performant.

En 2015, on pouvait parler d’improbable exploit à réaliser pour que le GF38, alors en CFA, sorte l’Olympique de Marseille. 8 ans plus tard les Grenoblois ne sont plus à considérer dans le même registre. L’obstacle est élevé et l’écart existe. Mais dans le Rhône il y aura cher moyen de bousculer la hiérarchie. Il n’y aura surtout aucun complexe à nourrir pendant 90 minutes et peut être au-delà. Aux partenaires d’Esteban Sallès de tout donner pour ne pas non plus avoir de regrets.

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