Grenoble n’aime pas les intersaisons tranquilles. Après les « affaires » Guégan et Hinschberger des dernières saisons, place à celle concernant Yoric Ravet, qui fait couler beaucoup d’encre et entraîne de très nombreuses réactions. De notre point de vue , certaines sont hors-sujet car elles concernent le fond, discutable, là où il faudrait surtout à s’attacher à la forme. Tâchons de dissocier les deux et de poser les bases du problème.

Le fond : fallait-il prolonger Yoric Ravet ?

Notre avis : à ce prix là oui. Matin, midi et soir. Le joueur reste hors-norme pour de la Ligue 2 et même avec une mauvaise saison il a été le Grenoblois le plus décisif. Maintenant, que les avis diffèrent sur le sujet, n’est absolument pas un problème. Le débat et les échanges sont toujours sains et à la fin seul le club, qui signe les chèques, peut décider de ce qui lui semble le mieux pour lui.
De toute les informations « off » que nous avons pu glaner sur le sujet, la décision est venue de Stéphane Rosnoblet. Et uniquement de Stéphane Rosnoblet, désolé pour les détracteurs de Max Marty qui sur ce coup là, bien que très maladroit à nos yeux dans sa communication, n’est pas le décisionnaire. Le président est là pour trancher, ce n’est pas un soucis. Il serait appréciable de connaître ses explications, mais là encore il n’a aucune obligation de le faire.

Une forme inacceptable

Le problème se situe sur la manière dont Yoric Ravet a été traité. Pas parce qu’il est Grenoblois. Mais parce que c’est un être humain, déjà, et un être humain qui s’est toujours montré respectueux du maillot du GF38. Il a en outre fait d’immenses efforts financiers pour pouvoir le reporter, dès son retour.
La forme nous vous l’avons révélée il y a déjà quelques jours : la signature d’un avenant, un nouvel effort financier, le refus d’une bien meilleure offre venue de Guingamp et même la participation à sa petite vidéo de prolongation. Pour finalement apprendre à quelques jours de la reprise qu’on ne souhaitait plus de lui au club. Un comportement inacceptable – peu importe s’il y a pire ailleurs. D’autant quand on se prévaut d’être un club familial avec l’humain au cœur de son projet. Le GF38, dans cette histoire, a surtout montré sa déshumanité. Et c’est sur ça que devraient uniquement se cristalliser les regrets ou les protestations.

Une communication ratée 

Dans l’explication qu’il a accordée au Dauphiné Libéré, Max Marty a centré son argumentation sur le fait que Ravet était un joueur comme un autre et qu’il devait donc être traité comme n’importe qui. En ça, nous abondons dans son sens. Il n’y a pas, il ne devrait pas y avoir, de « carte d’immunité enfant du club ».

Mais il n’ pas été traité comme les autres joueurs – en tout cas, on l’espère. Nulle promesse n’a été faite à Anthony Belmonte. Nulle signature n’a été apposée par Mamadou Diallo. Non, Yoric Ravet a eu droit à un traitement de défaveur. Et c’est le cœur du problème, un cœur occulté, volontairement ou non, dans certaines réactions.

Si l’affaire est désormais dans les mains des avocats, on peut comprendre aisément que le directeur général du club alpin ne puisse pas aborder certains aspects. Mais certaines phrases nous donnent l’impression, pardon pour l’expression, d’être légèrement pris pour des cons.

« En interne, certains pensaient qu’il aurait du mal à être plus performant. D’autres, au contraire, estimaient qu’il allait revenir à son meilleur niveau. C’est au terme de ces différents échanges que la décision de ne pas le prolonger a été prise. » explique par exemple MM.
On devrait donc comprendre qu’alors même que les débats sur son cas n’étaient pas finis, qu’on lui a fait signer un avenant et participer à son annonce de prolongation ? Quel club pro, quel club tout court, agirait de la sorte ?

Le fond et la forme. Dans cette histoire, il nous semblait important de dissocier les deux. Le fond ne peut, ne doit pas permettre de tout justifier. Il ne nous semble par ailleurs pas que le joueur se soit servi de son « statut » pour exiger. Mais juste qu’il aspire à être respecté, sur les plans professionnel et humain. Et c’est là que le bât blesse…

 

 

3 Commentaires

  1. Je me permets un petit commentaire …. Dans l’organigramme du GF38 MM est Directeur Général, dans d’autres sphères il est Manager Général, dans d’autres Directeur Sportif, etc……. Il a, je pense, la responsabilité des choix et des orientations sportives concernant les professionnels du GF38. Ensuite il y a la décision finale qui est prise par le Président. Si Yoric Ravet a signé un avenant de prolongation d’un an, il devait y avoir à côté de sa signature celle du Président ROSNOBLET. Si l’accord d’un an de plus était juste verbal entre MM et YR là c’est sûr que le joueur n’aura pas gain de cause. Je ne rentre pas dans l’humain, et tous les à côté qui font que le club ne se serait pas mis en porte à faut en signant 1 an de plus, mais si ce n’est pas le cas, les avocats de YR auront du mal à défendre le joueur …………….

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici