Prestation de son équipe et arbitrage, Oswald Tanchot en « colère contenue » après GF38 – Dunkerque.

L’entraîneur du GF38 Oswald Tanchot s’est exprimé à l’issue de la défaite de son équipe face à Dunkerque ce vendredi 8 novembre 2024 dans le cadre de la 13^ème journée de Ligue 2.

« Cela serait malhonnête de ma part de commencer mon analyse du match par l’arbitrage parce qu’on a fait une première mi-temps qui est très loin de nos attentes. On a été trop passifs., on a été trop faible techniquement, trop faible dans notre expression collective et on a manqué aussi de vitalité. On a l’impression qu’on était absent.

On a fait une deuxième mi-temps beaucoup plus conforme à ce qu’on peut attendre de notre équipe, beaucoup plus conforme à ce qu’on fait depuis le début de la saison. On a pressé, on a récupéré les ballons, on était beaucoup plus conquérant, contre une équipe qui mérite sa place au classement.

A partir de là on peut parler de l’arbitrage, ça rentre clairement dans l’analyse du match et dans l’analyse de façon plus parce que ça fait quand même beaucoup depuis le Paris FC… J’aimerais quand même qu’on réfléchisse au pourquoi du comment la VAR est absente en Ligue 2. On est professionnel, comme les joueurs de Ligue 1. Pourquoi cette VAR n’existe pas pour nous alors ? À moins qu’on soit des professionnels au rabais et pas des gens dignes d’être arbitrés normalement. On doit aider les arbitres. C’est aussi symbolique d’un football qui se perd parce qu’on décide de mettre la VAR et quelques jours avant le championnat, on ne la met plus. Et on en arrive à des situations comme ce soir.

Nous, coachs, staff, club, dirigeants, investisseurs, quand on travaille, on a envie d’être battus à la loyale et ce soir ce n’est pas le cas parce qu’il y a clairement au moins un penalty, sans doute 2, un temps additionnel complètement incohérent. On a des courriers en début de saison nous disant que le temps additionnel sera décompté de façon totale. C’est à dire qu’on a eu des premiers matchs à 9 minutes, 8 minutes. Maintenant on est passé à  l’appréciation de l’arbitre. Il en donne 4, on en a eu 3,57 alors qu’il y a eu un changement pendant ce temps additionnel et des arrêts de jeu. Tout ça fait qu’il y a une forme de de colère que j’essaie de contenir mais au-delà de la colère sur l’arbitre, c’est cette absence de la VAR.

Malgré un manque de constance, c’est un match où on peut accrocher ou battre le 3e championnat. Mais je ne peux pas être honnête avec moi même si je ne parle pas de notre première période, qui n’est pas du tout conforme à ce qu’on voulait faire, au visage qu’on veut afficher, à ce qu’on a envie de dégager en tant qu’équipe. Il n’y a rien. Il faut que je la revois, je vais m’infliger ça pour essayer de comprendre. Mais ce n’est pas du football. Je crois qu’on a été trop respectueux d’une mise en place, qu’on a confondu une mise en place et passivité. Être en place, c’est un moyen de défendre en avançant, c’est un moyen de presser, c’est un moyen d’être conquérant. Nous on a juste été en place. Il y a aussi eu un manque d’initiative dans la relance qui m’a vraiment agacé parce qu’on a joué négatif quasiment tout le temps. Par contre sur la 2e mi-temps, je n’ai pas de reproches à faire à mes joueurs qui ont mis les ingrédients pour gagner le match. Si on fait des matchs comme ça, je ne suis pas inquiet pour la suite. Si on fait des matchs comme la première mi-temps, ça sera plus compliqué.

Il faut garder confiance, garder le cap. Avoir une autocritique, sans concession et se dire les choses. C’est la meilleure façon d’avoir une vraie possibilité de progrès. Le travail évidemment, l’entraînement qui doit aussi nous permettre de progresser mais il n’y a pas de corrélation entre la qualité des séances de la semaine et le match. Ils avaient fait une très bonne semaines, dès la première séance il y avait une vraie qualité. On va remettre ces ingrédients-là dans le travail en espérant que le visage de l’équipe soit conforme à ce qu’on a plutôt fait depuis le début de la saison. Non il n’y a pas d’inquiétude, ce n’est pas un sentiment qui est utile. Quans on est coach, on est finalement toujours inquiet, même quand tout va bien. Donc il n’y a pas plus d’inquiétude, il y a juste une volonté forte de trouver, de retrouver ce qu’on sait faire. Il faut que certains joueurs aussi retrouvent le niveau qui était le leur. Après j’avais dit que j’espérais qu’on ne parlerait pas des absents à l’issue du match. Mais, ce soir, force est de constater qu’on est obligé d’en parler un peu. On a vu en première mi-temps qu’on manquait quand même d’automatismes et de tranchant.

C’était déjà agaçant d’être resté deux matchs sans marquer, ça fait désormais trois. On a eu beaucoup d’occasions la semaine dernière pour le faire, donc c’était une analyse qu’on pouvait minorer. Mais ce soir on n’en a pas eu en première à part sur coup de pied. Pour bien avoir des occasions, notre équipe a besoin de défendre en avançant, je le répète, mais en étant passive et en faisant ce qu’on a fait en première mi-temps, on n’aura jamais beaucoup d’occasions et ce n’est pas ce qu’on veut faire. »