Plus d’un an après, le milieu de terrain du GF38 Manu Perez a fait son retour sur les pelouses de Ligue 2, ce lundi à l’occasion de la réception d’Angers. Retour sur un rendez-vous réussi.
L’histoire aurait pu être magnifique si son coup-franc, repoussé par le poteau, avait connu un meilleur sort. Elle se contentera d’être satisfaisante, peut-être un peu frustrante.
Plus d’un an après un « clash » avec son ancien entraîneur Vincent Hognon, Manu Perez a refoulé la pelouse du Stade des Alpes. Dans une équipe en plein doute, en manque de caractère, le milieu de terrain a apporté le sien.
Mais pas que. Souvent premier relanceur de son équipe, adroit sur coup-de pied arrêté, Perez a également fourni beaucoup d’efforts à la récupération et dans le replacement défensif, compensant par exemple toujours intelligemment les montées de Nestor.
Son dernier coup de rein pour contrarier une tentative de Diony en fin de match est symbolique de l’envie mise par le joueur de tout donner. Et quand il est sorti à la 85ème minute, le public ne s’y est pas trompé en scandant son nom.
Une prestation qui laisse aussi un sentiment de gâchis. Placardisé par Hognon pendant de longs mois, Perez a démontré qu’il aurait pu permettre de parfois faire souffler un Dante Rigo à bout de souffle lors de la seconde partie de saison ou de proposer des solutions lors de la blessure de Benet. Le Grenoblois doit maintenant enchaîner pour s’offrir une fin d’aventure au GF38 digne de tout ce qu’il a apporté et connu avec ce club, à différents stades de sa carrière.
En zone mixte à l’issue de la rencontre, Perez s’est confié au micro de notre confrère de France Bleu Antonin Kermen. « J’ai joué avec la réserve cette année avec Lucas Pouliquen et son staff et les petits qui ont une top mentalité et ça m’a fait du bien. C’est vrai que ça faisait un an que je n’avais pas joué en Ligue 2. Ca faisait longtemps et j’avais le sentiment de pouvoir être avec les copains la semaine et pas le week-end. Et là je suis content de revenir, le coach m’a fait confiance. Après un an sans jouer « on aurait pu croire que… », cela n’a pas été un match facile, cela aurait pu être un match bien meilleur de ma part mais bien pire aussi. Donc je suis content de revenir dans mon stade. Cela faisait longtemps que je n’avais pas revenu certains visages. Après fallait faire le boulot. Il n’y avait pas de temps à perdre à penser au contexte, au fait que je sois content de jouer pour mon club formateur, pour ma ville. Fallait surtout faire le boulot. Sur le coup-franc sur le poteau avec Jess (Benet) on se regarde. On sait qu’on va favoriser une frappe un peu rentrante. J’essaie de ne pas trop la lever parce que je me dis que le gardien va la boxer. Finalement elle traverse un peu toutes les jambes et je la vois s’écraser contre le poteau. C’est dommage mais je suis content de l’état d’esprit qu’on a affiché ce soir. On s’est bagarré et il y a aussi eu des choses très intéressantes dans le jeu. Il faut qu’on continue comme ça il reste six matchs. Moi je suis à l’entière dispo’ du coach et du club. »
