Nouveau cycle, nouvel entraîneur, nouveau projet de jeu, nouveaux joueurs et toujours un budget et des infrastructures très en-dessous du « top » du championnat. Malgré des signaux qui incitent à la patience, les attentes semblent parfois disproportionnées autour d’un GF38 en construction.

Certes le processus de construction n’en finit plus et, sur certains aspects, le temps semble s’être figé depuis le retour en Ligue 2, il y a déjà six saisons de cela. Mais le constat demeure : Grenoble n’a toujours pas des installations dignes d’un club professionnel, a toujours un budget moyen parmi les clubs de Ligue 2 et se structure à peine dans certains domaines, à l’image d’un analyste vidéo arrivé il y a quelques semaines. Rajoutons le nouveau cycle sportif et posons la question clé : peut-on considérer, hors « glorieuse incertitude du sport » qui offre bien sûr le droit de rêver, ce GF38 comme un candidat légitime à l’accession en Ligue 1 ? La réponse semble évidente et pourtant certaines attentes demeurent disproportionnées.

« Dans le foot, c’est tout le temps comme ça », relativise l’entraîneur Oswald Tanchot. « Je vis avec depuis toujours. Il y a toujours une attente qui est démultipliée par rapport aux moyens. C’est partout. Quand tu as le 10e budget, on voudrait que tu finisses 2e, quand tu as le 1er, on voudrait que tu gagnes tous tes matchs. Je ne fais pas trop attention à ça. »

Le technicien convient tout de même qu’il existe un décalage entre l’image du club (grande ville, passé pas trop lointain bien que très court en L1, ancienneté dans le championnat) et son quotidien. « C’est vrai que Grenoble a l’image d’un club qui a des moyens qu’il n’a pas. Il est un peu surévalué quand je vois parfois qu’on est outsider Ligue 2 ou qu’on fait partie des équipes favorites. Quelque part tant mieux, c’est que des choses ont été bien faites et que le club a bien travaillé. Mais la réalité, c’est qu’on est un tout petit budget, qu’on a des joueurs à lancer, à relancer, à mettre en vitrine. C’est d’abord ça notre travail. Mais on en parlait récemment de Brest avec Max : ça montre aussi qu’il y a encore de la place pour des clubs qui font des choses extraordinaires, avec des moyens moindres. »

Le coach alpin rappelle aussi que dans la réussite et les succès, l’humilité reste une valeur clé à conserver. « Cette valeur, c’est la base pour moi. Quand on a battu Metz, la première chose que j’ai dite c’est qu’ils nous étaient supérieurs et je le pensais sincèrement. Je n’ai pas pensé que parce qu’on les a battu, qu’on allait forcément finir devant eux. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas ambitieux. L’ambition c’est d’abord de travailler, pas de rêver pour nous. »

>>> L’avant-match GF38 – Dunkerque avec Oswald Tanchot

1 COMMENTAIRE

  1. Je viens de voir un match où j’ai une équipe qui jouait au football dans une ligue 2 et une équipe qui essayait de se faire des passes qui n’a cadré aucun tir qui n’ont pas de fond de jeu, une équipe de national
    Le coatch va avoir du boulot avec plus de la moitié de l’équipe qui n’a pas le niveau

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