La défaite à Guingamp le week-end passé a pointé les faillites mentales et tactiques d’un GF38 dont le manque de caractère, notamment, surtout en déplacement, finit par être préjudiciable. L’attitude des Grenoblois est-elle insuffisante ? Oswald Tanchot a abordé le sujet ce jeudi en avant-match.  

« On a évoqué ce point après le match à Guingamp. On a fait un retour vidéo très complet dans le sens où on a aussi parlé de jeu et de l’aspect tactique. Mais tout est lié pour moi, les éléments ne peuvent pas être dissociés. Si on est moins là-dedans, c’est aussi parce qu’on avait tactiquement des distances trop longues, on avait des blocs qui s’ouvraient très rapidement, on a laissé les espaces aux Guingampais, là où ils en raffolent.

On a aussi manqué un peu d’humilité par moment et un peu d’esprit de révolte. On n’a pas senti non plus une équipe qui se dit « j’ai fait une erreur, je ne la referai pas ». On a eu l’impression qu’on pouvait faire les mêmes erreurs tout le match et c’est ça qui m’a agacé.

Est-ce que j’ai des joueurs qui ne sont pas assez dans la haine de la défaite ? C’est une bonne question que je me suis posé. Quel était l’approche de la défaite pour ce groupe ? Je dis toujours qu’il faut apprendre à aimer gagner plutôt que détester perdre. Mais il y a toujours l’idée de la défaite derrière ces deux sentiments un peu différents. Et souvent, quand on est dans le foot depuis longtemps, on a plus tendance à détester perdre qu’aimer gagner. C’est une petite parenthèse, mais ils sont compétiteurs et je le vois à l’entraînement tout le temps quand on fait des jeux. Mais il faut que l’esprit de compétition s’exprime en équipe et en équipe ce n’est pas en s’énervant, en s’agitant. C’est en restant froid, calme, en étant surtout concentré sur le plan, sur les moyens qu’on peut détester la défaite et pas en étant trop pris par les émotions, parce que sinon tu fais des bêtises et c’est peut-être ce côté-là qu’on doit améliorer. Et pour ça on a besoin aussi d’avoir plus de leadership et qu’il y ait des joueurs à un moment donné qui tirent la sonnette d’alarme ou qui encouragent ou qui rassurent. Qui mettent le curseur au bon moment en fonction ce dont on a besoin.

J’aime bien les groupes qui vivent, qui se parlent. Quand la parole est libérée, c’est que les gens ont la capacité à s’entendre, à s’écouter, à se respecter. Il n’y a pas de tabou quand on parle du jeu. Après le jeu, il est multiple, on peut parler de plein de choses. Il faut qu’on reste centré sur ce qui est faisable, parce qu’on peut toujours imaginer jouer comme le Barça mais il faut toujours être en adéquation avec nos forces. C’est toujours bon quand une équipe se parle et ils se sont parléd lundi. Ce n’est pas un groupe qui ne se dit pas les choses, mais il faut qu’ils soient plus capables dans la difficulté de faire front. Ils ont plus d’espace pour se parler, pour communiquer donc il faut qu’ils prennent cet espace-là. Il faut qu’ils soient à l’aise même pour venir me parler parce que moi-même je fais partie de la défaite. Je ne suis pas en dehors de la défaite, je ne suis pas spectateur de la défaite. J’étais acteur de la défaite donc il y a sans doute des choses que je n’ai pas bien faites. Quand on veut une équipe qui vit, qui progresse, il faut déjà pouvoir se dire les choses. »

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