L’Agence Iquii Sport, spécialisée notamment dans l’étude digitale des sports professionnels, s’est intéressée il y a quelques jours à la Ligue 2 française. L’occasion de faire un point chiffré concret sur la situation à Grenoble, souvent considéré « à la traîne » en matière de communication sur ses réseaux sociaux.

Une croissance de partout

Premier constat, le GF38 progresse sur tous ses réseaux sociaux. Mais c’est une donnée valable pour la quasi intégralité des clubs. Ce qui est plus intéressant c’est que le club isérois, qui entame sa troisième saison consécutive en Ligue 2, se classe en 5ème position du classement des plus fortes croissances (+1,73%). Les deux premiers sont très logiquement les deux promus Dunkerque (+3,75%) et Pau (+1,84%) qui profitent de la plus forte visibilité de la Ligue 2 par rapport au National.

Les progrès enregistrés sont particulièrement intéressants sur les plateformes Instagram et Twitter. Pour cette dernière, l’augmentation du nombre d’abonnés permet même à Grenoble d’intégrer le Top 10 européens, pour les championnats de Ligue 2, des plus fortes croissance.

Mais le GF38 toujours à la traîne

Deuxième constat : si la croissance est forte c’est déjà surtout parce que le GF38 partait de très bas. Et malgré les progrès affichés sur tous les réseaux sociaux, il reste à la traîne, assez loin de ce qu’on pourrait attendre en tout cas au vu de son bassin de population et de son « histoire », pas moins riche que celle de la plupart des autres clubs de la division.

Avec un peu moins de 61 000 abonnés cumulés au moment des décomptes, Grenoble ne pointe ainsi qu’à la 15ème place du classement. On descend même à la 16ème place sur Insta et à la 17ème sur Twitter. Et très loin du 14ème Niort (98 400 abonnés) alors que derrière Châteauroux et Chambly sont à moins de 5 000 abonnés du club alpin. Sur Twitter, le GF38 est par exemple devancé par Chambly. Nous n’avons rien contre le club de l’Oise, qui est d’ailleurs excellent à nos yeux sur ce réseau et qui s’en voit là récompensé, mais le FCCO ne nous semble pourtant pas disposer du même réservoir de base que Grenoble.

Bien évidemment ces classements sont plus anecdotiques qu’un classement sportif par exemple. Mais les réseaux sociaux restent une fenêtre importante pour un club, son image, la création de liens avec sa communauté et sa visibilité.
Un exemple qui nous semble être révélateur : le GF38 a seulement ouvert sa chaîne officielle sur Youtube cette année. Les dernières vidéos dépassent très difficilement les 50 vues, rendant de fait peu visible les mises en lumière voulues des équipes du club (la dernière vidéo concerne les Féminines, déjà peu souvent valorisées) et des partenaires. Et ce point là a un impact économique derrière. Un partenaire reste aussi à la recherche de visibilité. Les chiffres présentés aujourd’hui par Grenoble au niveau « digital » semblent en ce sens peu attractifs et le développement du GF38 devra aussi un jour passer par là – et les résultats sportifs ne feront pas tout.

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