Arrivé du Clermont Foot dans les dernières heures du mercato hivernal, l’offensif Yadaly Diaby a déjà disputé ses premières minutes sous le maillot grenoblois lors de la réception du Red Star. Avant le déplacement du GF38 à Amiens ce 14 février, il s’est confié sur son parcours et sur ses objectifs dans les Alpes.

Un parcours atypique

« J’ai commencé à 13 ans en club, assez tard donc, en rejoignant un club de la région stéphanoise, Andrézieux-Bouthéon. Plus jeune, je jouais avec mes copains au quartier mais au bout d’un moment il n’y avait plus grand monde pour jouer avec moi (sourire). J’ai fait toutes les catégories à Andrézieux jusqu’à la National 2, niveau où j’ai évolué pendant une saison et demie. J’ai eu l’opportunité d’avoir des essais à Clermont Foot qui sont très bien passés et j’ai rejoint le club quand j’avais 21 ans. J’ai commencé en réserve, j’y ai fait un très bon début de partie de saison et ils m’ont vite fait signer pro.

J’ai toujours voulu être footballeur professionnel, mais je ne savais pas les étapes qu’il y avait derrière. Pour moi, j’allais devenir professionnel en grandissant. Je n’avais pas conscience qu’il fallait travailler plus, bien manger, bien dormir… Quand j’ai commencé à gravir les échelons, en arrivant en National 2, puis en arrivant à Clermont, j’ai vu qu’il y avait beaucoup de concurrence, beaucoup de tensions, beaucoup d’attentes. Peut-être que mon « insouciance » m’a aussi permis d’arriver là où je suis aujourd’hui car je n’avais pas la pression de devenir absolument footballeur professionnel et mon entourage ne me mettait pas la pression.

Quand je suis arrivé à Clermont, c’était un peu compliqué. On voyait bien que j’étais un joueur qui n’avait pas de formation. Il me manquait beaucoup de bases, dans le jeu, sans ballon surtout.

Sur mon départ en prêt en Autriche, dans un club partenaire de Clermont (Lustenau), ça s’est fait rapidement. J’avais été blessé pendant la préparation et on sait que pour un jeune c’est compliqué d’intégrer le groupe en manquant cette phase là donc je savais qu’on n’allait pas trop compter sur moi et on m’a dit que je devais trouver un prêt. L’Autriche s’est présenté et je n’ai pas trop réfléchi, je me suis dit que je devais jouer. En Autriche, j’ai eu des bons comme des plus mauvais moments. J’en suis ressorti grandi et ça m’a forgé. »

Une arrivée surprise de Yadali Diaby à Grenoble cet hiver

« C’est vrai que mon arrivée peut sembler un peu paradoxale comme je commençais à jouer plus avec Clermont. A la base l’été dernier je voulais partir parce que l’entraîneur ne comptait pas forcément sur moi et le club ne m’a pas laissé partir. Laurent Batlles est arrivé et je lui dois beaucoup. Il m’a fait confiance, il m’a apporté beaucoup de choses dont j’avais besoin. Mais finalement ce départ pour Grenoble s’est fait naturellement. J’avais peut être besoin de voir autre chose de mon côté, d’être considéré dans un autre club. Le GF38 a montré son intérêt cet hiver et a appuyé un peu sa demande et ça s’est fait tranquillement.

J’ai parlé avec le DS Max Marty. J’ai vu que c’était fluide, qu’il y avait une réelle envie de me faire venir. C’était concret, efficace, c’est allé droit au but. 

Je ne me vois pas comme le remplaçant de Pape Meissa Ba. Je pense qu’on aurait pris quelqu’un d’autre si c’était pour le remplacer. Aujourd’hui, je suis encore un joueur en développement. Je vais essayer de faire mon trou mais j’ai encore des choses à prouver, des choses à apprendre. Je n’ai encore rien fait dans le monde du foot et j’ai tout à prouver. »

>>> Le point sur l’effectif avant Amiens – GF38

Un profil polyvalent

«  De base, mon poste préférentiel, c’est à gauche. Après, je suis là pour travailler pour l’équipe avant tout. En Autriche, j’ai pu évoluer à deux devant. Avec Laurent Batlles, j’ai joué à droite. Avec Sébastien Bichard, j’étais devant. Cela m’a fait tout apprendre et aujourd’hui, je vois que je peux un peu me débrouiller partout.

Les objectifs pour la fin de saison

« On regarde toujours devant, on regarde là où on va. La 8ème place actuelle est très bien mais je pense qu’on peut aller gratter un peu plus haut avec le potentiel de cette équipe. Il y a beaucoup de travailleurs, beaucoup de qualités et de très bons attaquants d’ailleurs, donc ça fait une très bonne concurrence. En tout cas on est ambitieux. »

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