Allez, c’est parti pour le traditionnel «The good, The bad and The queen» après la première défaite à domicile du GF38 en championnat depuis…le 30 avril 2016. C’était contre Moulins, une époque lointaine où Grenoble végétait en CFA. L’adversaire cette fois se nomme Cholet et l’a emporté logiquement au Stade des Alpes 0-2 avec un Sandy Paillot impeccable en charnière centrale. Les années ont passé, les cheveux ont poussé, mais le talent est resté pour l’ancien roc grenoblois.
The good :
Pas de panique
« Une crise ? On ne va pas parler de crise, on est qu’à la 8ème journée » répondait amusé Olivier Guégan en conférence de presse d’après match. C’est vrai, qu’il n’y a pas urgence. Vu que les quatre premiers du championnat National sont à 15 points (sachant que Rodez a un match en moins) et que le GF, sixième, pointe à trois petits points. Quand on sait que le Paris FC était 17ème à la trêve l’année dernière…Et a finalement terminé 3ème du championnat. Donc au regard de cette performance parisienne, tous les espoirs semblent permis dans cette division. D’autant plus que même si dans le jeu, l’équipe iséroise n’a pas été à la hauteur de son standing habituel, la prestation n’a pas été catastrophique. C’est donc le seul point positif ce soir : Grenoble reste toujours dans le bon wagon. Mais pour combien de temps ?
The Bad :
Avis de recherche : où est passé le Maanane de 2016-2017 ?
Préparez-vous, ça va forcément être la partie la plus longue. Un penalty manqué, un gardien de but exclu, un jeu trop stéréotypé et lent pour mettre en difficulté une formation choletaise bien en place…Tout semble avoir été de traviole pour la bande à Guégan.
Pourtant, ils ont eu des occasions. Edwin Maanane, préféré au coup d’envoi à Nicolas Belvito en pointe, n’a pas trouvé l’ouverture. Et a manqué d’inspiration de manière générale dans le jeu. Son pénalty raté à la 48ème traduit bien son manque de confiance actuel. Les habitués du Stade des Alpes se demandent où est passé le brillant avant-centre de l’année dernière. Le kop du GF38 a scandé son nom après son loupé à 11 mètres. Signe de l’estime portée à celui qui a été un grand artisan de la montée l’année dernière.
Une attaque en manque d’ingéniosité
Lorsque le GF passait à l’offensive, c’était souvent brouillon. Sans imagination. Au contraire de Cholet qui se montrait beaucoup plus dangereux à chaque incursion dans le camp isérois. Après une envolée d’anthologie (13ème) sur un coup franc adverse et une sortie salvatrice dans les pieds choletais (14ème), Brice Maubleu préservait un score vierge. Jusqu’à ce que le Franco-argentin Diego Sebastian Gomez n’inscrive un magnifique but en pivot. D’une frappe lobée en demi volée…dos au cage de Maubleu, qui a semblé gêné par le soleil (39ème). Mais peu importe. Même le génial Florian Sotoca ne réussissait pas à percuter comme l’année dernière. Il a même vu sa tête être sauvée de justesse (25ème) par Imbadillahi Ahamada, le gardien de Cholet. Les frappes supersoniques du capitaine Julien Deletraz n’ont jamais trouvé le cadre. Francis Dady Ngoy y a mis la volonté…Mais la plupart du temps, il s’est emmêlé les pinceaux, jusqu’à ce qu’il provoque le pénalty…tiré par Maanane. Le GF38 en est à son quatrième match sans marquer…d’affilée.
The Queen :
Sept minutes cauchemardesques
Mené 0-1 à la pause, Grenoble revient avec de meilleures intentions. Dès la 47ème minute, un défenseur choletais fait une main dans sa surface. Vous connaissez la suite. Mais sept minutes plus tard, Brice Maubleu percute violemment Pape Ndiasse Sarr, bien lancé par un ballon en profondeur (53ème). Y’a-t-il faute ? Brice Maubleu a-t-il pris le ballon ? Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas le dernier défenseur mais l’arbitre sanctionne la violence de cette sortie par un jaune. Ouf, Grenoble ne va pas se retrouver à 10. Mais Arnaud Baert, voyant le n°27 choletais sortir sur civière, change la couleur de son carton qui vire au rouge. En fait si, le GF38 finira bien la rencontre à dix. En sept minutes, le GF manque un pénalty…Et se retrouve à 10 en perdant son gardien. Mais Grenoble n’abandonne pas et continue d’y croire. Un petit 3-3-3 à la Bielsa et c’est reparti ! Sauf que la créativité n’est toujours pas au rendez-vous. Et que Cholet continue d’être impitoyable en contre-attaque face à une formation désormais en déséquilibre tactique. C’est donc logiquement que Abdelilah Aaziza met sa formation à l’abri en inscrivant le deuxième but de son équipe avec une frappe qui passe entre les jambes de Papa Camara.
Alors oui, rester concentrés et ne pas s’alarmer pour paraphraser Olivier Guégan. Mais faire attention à bien «rester dans le bon wagon» cette fois pour citer Steven Pinto Borges. Afin de pouvoir rêver de Ligue 2 au prochain printemps.