Loin de son Stade des Alpes, Grenoble peine offensivement depuis le début de la saison, avec seulement 7 buts inscrits en 11 rencontres. Une tendance qui tend à s’accentuer depuis ces dernières semaines. L’équipe d’Hinschberger n’a ainsi fait trembler les filets qu’à une reprise lors de ses quatre derniers matchs à l’extérieur. C’était à Sochaux. Face à Toulouse ce fut même quasiment le néant dans ce secteur de jeu. Retour sur la défaite du GF38 chez le TFC.

La défense a répondu présent

C’était un motif légitime d’interrogation. Sans Gaspar, Mombris et Nestor, comment allait se comporter la défense du GF38 face à la meilleure attaque de Ligue 2. Au final, ce fut plutôt un motif de satisfaction.
Grenoble a concédé très peu d’occasions dans le jeu, et le peu concédé le fut après l’ouverture du score toulousaine, quand les coéquipiers de Monfray ont logiquement pris un peu plus de risques et laissé des espaces à leurs adversaires.

Avant ça Toulouse avait fait 5 très grosses premières minutes mais n’avait inquiété Maubleu que sur un coup de pied arrêté, et encore via Tapoko ! Le premier but local a également fait suite à un CPA avec l’inévitable Bayo qui a marqué son troisième but de la tête face au GF38 cette année. Cela fait partie du jeu – les Isérois en avaient bien profité lors du match aller – mais le marquage du Toulousain peut surprendre sur l’action (> le résumé vidéo). Sur les petits points négatifs à relever l’alignement est en cause sur le 2ème but du TFC (et encore d’un rien) mais le manque d’automatismes se paye aussi logiquement à un moment. Et on a déjà vu l’axe central plus impérial dans les duels mais l’opposition est aussi montée d’un cran de son côté, sans faire offense aux attaquants des équipes moins bien classées.

On relèvera l’excellent travail défensif de Tapoko sur Spierings, l’habituel maître à jouer du TFC, moins en vue qu’habituellement dans les zones dangereuses. Dejaegere a été un poison sur le début de rencontre mais s’est progressivement éteint.

Face à une des meilleures animations offensives du championnat, le GF38 s’est montré au niveau et n’a cédé que sur une phase arrêtée. Avec une défense « bis » (même si ce terme ne convient pas vraiment à Grenoble cette saison), c’est à souligner.

Grenoble sans inspiration

Offensivement, il est en revanche beaucoup plus compliqué de trouver un motif de satisfaction sur ce match. A la pause, les stats créditaient l’équipe d’Hinschberger de deux tirs : une tentative absolument sans danger de Monfray et une frappe de Pickel non cadrée, tentée à la 45ème minute. Autant dire que pendant ce premier acte ce fut le néant. Et la seconde période ne fut guère plus aboutie malgré quelques tentatives lointaines de Semedo et Pickel, qui ne sont jamais parvenus à trouver le cadre (parfois de loin). Seul un contre mené et conclu par le n°7 grenoblois a mis Dupé à contribution. C’est bien évidemment trop peu pour espérer quoique ce soit… à moins de marquer sur coup de pied arrêté comme Toulouse a su le faire.

Une des clés de ce match pour Grenoble était de se sortir du premier gros pressing toulousain. Ce fut un échec. Forcément, les absences de Benet et Michel furent pénalisantes, mais n’expliquent pas tout. Monfray a parfois réussi, grâce à une petite prise de risque, à casser le pressing toulousain pour trouver un coéquipier. Mais ce fut très anecdotique et les Grenoblois ont souvent fini par balancer, avec peu de réussite.

Anani s’était vu confier, notamment, le rôle de jouer dos au but et de caler quelques ballons pour permettre au bloc dauphinois de remonter. Mais l’attaquant fut fantomatique, n’a quasiment jamais été trouvé (il n’a touché que 16 ballons sur tout le match) et a perdu la quasi intégralité de ses duels. Seul Semedo a surnagé offensivement (il a touché un tiers de plus de ballons que Diallo et Anani cumulés) et a tenté mais avec un gros manque de réussite, forcément pénalisant. Les latéraux n’ont également pour une fois qu’assez peu participé offensivement (2 centres pour Abdellah, 1 pour Néry). On a aimé voir Pickel tenter sa chance de loin et, dans l’absolu, diversifier ses options offensives est intéressant. Sauf que ce samedi cela a plus confiné à une forme d’impuissance pour un Grenoble sans inspiration.

C’est toute l’animation offensive du GF38 qui fut au final défaillante. La qualité de l’opposition y est pour beaucoup mais, comme nous l’avons vu en introduction, Grenoble patine souvent en déplacement depuis le début de la saison. Pour l’instant il compense largement avec sa réussite au Stade des Alpes. Mais pour continuer à titiller les sommets de ce championnat, c’est indubitablement un gros axe de progression pour la suite de la saison.

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