Si Olivier Guégan a semble-t-il mis un terme la saison passée à la série noire de Grenoble en Alsace, il n’en reste pas moins que cette région française n’a que très peu réussi aux Isérois par le passé. Le GF38 va-t-il retomber dans ses travers à Biesheim ce mercredi ou pourra-t-on, après les pénaltys manqués, tirer un nouveau trait sur une « malédiction » en cours.




Strasbourg, Mulhouse, Sarre-Union, Saint-Louis-Neuweg : la liste des équipes alsaciennes ayant fait souffrir Grenoble est longue. Paradoxalement, ces résultats négatifs ne se constatent qu’à l’extérieur. Sur les dix matchs que nous avons pu recenser de Grenoble qui se sont déroulés en Alsace – nous n’avons pas pris en compte Belfort, sinon la stat’ serait encore plus terrible – le GF38 ne s’est imposé qu’à trois reprises. Et encore ! Sans les deux victoires de la saison passée contre Mulhouse et Saint-Louis-Neuweg, pas des foudres de guerre en championnat, admettons-le, le pourcentage est encore plus terrible. Huit matchs, quatre défaites, trois nuls et une seule victoire en septembre 2015 contre Sarre-Union.

La saison 2012/2013, à ce titre, a été particulièrement dévastatrice. Après la remontée du GF38 en CFA dans une poule nord-est, Grenoble se retrouve avec trois équipes alsaciennes : Mulhouse, Sarre-Union et Strasbourg. Et il n’est pas peur dire que les espoirs de montée se sont probablement envolés dans l’Est de la France : deux défaites et un nul, 8 points perdus à l’extérieur.

Évidemment, le contexte de mercredi est complètement différent. Contre un petit poucet qui évolue deux divisions en dessous de Grenoble et dans le cadre de la coupe de France, qui n’a rien à voir avec le championnat, le GF38 a largement les armes pour prendre ce match, dont il est favori, à son compte. On ne vous fera pas une litanie expliquant pourquoi une élimination potentielle ne serait pas dramatique. Par contre, une éventuelle qualification pourrait remettre les Grenoblois dans le sens de la marche après la contre-performance face à Boulogne ce week-end. En omettant le problème de calendrier et de fatigue – mentale et physique – que cela engendrerait par la suite, Olivier Guégan et ses hommes ont tout à gagner en ressortant vainqueur de ce déplacement pas si facile. Retrouver rapidement une dynamique positive, garder le groupe, qui s’est considérablement élargi cet hiver, sous pression et pourquoi pas s’offrir un nouveau match de prestige au stade des alpes et renouer avec le public grenoblois : on ne parle pas bien sûr des fidèles présents depuis plusieurs années et qui sont toujours là.

Le coach grenoblois a prouvé la saison dernière qu’il avait la recette pour aller s’imposer en Alsace avec des succès étriqués mais précieux à Mulhouse et Saint-Louis-Neuweg. À lui et aux Bleu et Blanc de confirmer cette tendance pour se qualifier pour un 8e de finale – après tout il ne resterait alors plus que trois matchs avant le stade de France ! Plus sérieusement, l’objectif principal reste évidemment le championnat où le club grenoblois fait plus que bonne figure.

Avec les renforts d’Alharbi El Jadeyaoui et Lakdar Boussaha, l’attaque iséroise va pouvoir tourner sans que cela ne perturbe pour autant son bon fonctionnement. Le milieu de terrain aussi va pouvoir profiter d’un turnover sans conséquence : d’autant plus que le GF ne joue pas ce week-end. Pour la défense, c’est un peu plus problématique puisque Maxime Spano est blessé et Harouna Demba, Éric Vandenabeele, Fernand Mayembo et Selim Bengriba ont été extrêmement sollicités jusqu’à présent. Reste à voir quels choix fera Olivier Guégan contre une équipe de Biesheim aux qualités certaines et bien décidée à réaliser un nouvel exploit devant son public.

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