Le Grenoble Foot 38 se déplace chez le leader Metz ce samedi, dans un match qui pourrait permettre aux Lorrains de valider leur retour en Ligue 1. 26 points séparent aujourd’hui les deux équipes au classement. Pourtant, le GF38 a su rivaliser à deux reprises avec les Grenats cette saison (défaite de justesse 2-1 en coupe de la Ligue et 0-0 au Stade des Alpes lors du match aller). Nous avons interrogé Nicolas Belvito et Philippe Hinschberger sur ce qui différenciait les deux clubs.

« A peu près 24 millions d’euros » sourit l’entraîneur grenoblois. L’argument est simple mais sonne comme une évidence. Avec un budget estimé à 30 millions d’euros (contre 8 millions pour Grenoble, soit 22 millions de différence), le leader de Ligue 2 est le deuxième club le mieux armé du championnat, derrière le RC Lens (36 millions).
Ce n’est pas forcément un gage de réussite mais cela offre au club lorrains des atouts en plus par rapport à son homologue isérois. « Ce sont des petits processus qui mis bout à bout font la différence », complète Hinschberger. « Par exemple, en ce qui concerne le processus de récupération, on va devoir se déplacer sur trois jours pour ce match à Metz, après avoir déjà joué il y a deux jours, parce que notre nombre de déplacements en avion est compté. »
A l’échelle d’une saison, les organismes grenoblois disposent de moins de repos, les blessures sont donc plus nombreuses. Et qui dit budget moindre dit nécessairement effectif moins fourni. Ce match de la 34e journée en est la parfaite illustration. Maubleu, Spano Rahou et Vandenabeele sont toujours forfaits, Mombris et Abou Demba sont légèrement touchés et Bengriba n’a sans doute plus les jambes pour enchaîner deux matchs en trois jours. Le staff alpin va devoir bricoler en défense, avec la probable titularisation de Coulibaly en charnière et des joueurs pas à 100%.

Le capital humain est d’ailleurs un autre critère important pour expliquer le gouffre qui sépare aujourd’hui les deux clubs. Ce n’est pas faire injure aux Grenoblois que de constater que l’effectif messin est quantitativement et qualitativement supérieur. Diallo, Niane, Sunzu, Boulaya, Nguette, Angban, Cohade, Oukidja…Que des joueurs qui ont joué et peuvent prétendre jouer au-dessus. « Sans nous manquer de respect, on ne joue pas dans la même cour qu’eux », admet Nicolas Belvito. « C’est une équipe où il n’y a que des joueurs d’expérience, certains ont déjà bien connu la Ligue 1. Nous nous sommes un promu, on revient de l’enfer. Je souhaite que dans les années futures que le club arrive à avoir ce standing là et les mêmes prétentions que Metz, mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. »

On ne va pas à Metz pour les laisser faire leur show.
Nicolas Belvito

Ce constat fait, il reste pourtant un match à disputer. Avec leurs armes les joueurs du GF38 ont déjà montré qu’ils pouvaient embêter cet adversaire. Malgré la défaite, la rencontre face au RC Lens a également rassuré sur l’état d’esprit des coéquipiers de Sotoca. « On ne va pas à Metz pour les laisser faire leur show tranquillement », rassure Belvito. « C’est un beau match à jouer, dans un stade plein, face à une équipe qui aura à cœur de valider sa montée devant son public. Mais pour nous c’est un match de championnat comme un autre, avec des points à aller chercher et du plaisir à prendre sur le terrain. »

Un avis partagé par son entraîneur, qui essaiera de faire abstractions des liens qui le nouent au club lorrain. « Aujourd’hui je suis l’entraîneur du GF38 et l’objectif c’est d’aller faire notre match là bas. Si Metz veut nous battre, il faut que ce soit difficile, pas que ce soit une formalité. »

Et peu importe les budgets, les CV ou les vécus quand sera donné ce mardi le coup d’envoi. Messieurs les Grenoblois, les rêves sont passés mais ce n’est pas une raison pour que le plaisir en reste là

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