Face au SM Caen, les footballeurs grenoblois « se sont remis le cerveau à l’endroit » pour reprendre l’expression utilisée la semaine précédente par Yoric Ravet. Ils se sont aussi remis dans le sens de la marche, tant dans le résultat que sur la manière. Retour sur un succès porteur d’espoir.

Le GF38 fait la bonne opération

Bien sûr on peut voir dans notre titre une référence au classement de la Ligue 2. Mais n’y attachons pas non plus une importance excessive. D’une semaine sur l’autre il fluctue, au gré des points lâchés ci et là par les équipes de tête. Que les Grenoblois savourent l’instant présent et se concentrent sur eux. N’est-ce pas finalement ce qui leur réussit le plus ? Le reste viendra, ou pas. Mais on a pu constater ce samedi encore que quand les bons ingrédients sont mis, la recette est réussie et c’est tout le peuple grenoblois qui se régale…
Ce week-end le GF38 a donc repris des points à toutes les équipes qui visent le Top 5, à l’exception d’Auxerre. Les coéquipiers de Loic Nestor sont revenus à 2 points de l’accession directe (même si Clermont gagne son match en retard) et ont mis Sochaux à 10 longueurs. Pas la peine d’en dire plus, chacun pourra en tirer les conclusions et les objectifs qu’il souhaite pour la fin de saison.

Un renouveau offensif

A nos yeux, le « GF38 regarde à nouveau devant » s’applique d’abord et surtout dans le jeu. Évacuons le négatif dans un premier temps. Il tient en trois aspects : le manque d’efficacité aperçu en première période, certains hors-jeu évitables avec un peu plus d’attention et une défense parfois friable, à l’exemple de l’égalisation normande avec un buteur qui a le temps de préparer son geste dans la surface.

Il ne faut pas attendre ou espérer la perfection. Elle n’existe pas ; le jeu appelle l’erreur comme disent les rugbymen. Mais la quête de celle-ci. Et il faut constater que l’équipe d’Hinschberger, qui avait déjà montré du mieux dans l’animation contre Châteauroux (mais à 11 contre 10), a confirmé ce samedi et même encore montré davantage qu’une semaine auparavant.

C’est assez criant d’un point de vue statistiques. Face à Malherbe, les Dauphinois ont tiré à 16 reprises, pour 6 tirs cadrés. Il faut remonter au déplacement à Niort, le 15 décembre dernier, pour voir le GF38 tenter davantage sa chance (19 tirs mais en jouant à 11 contre 10 une longue partie du match). Globalement, les pensionnaires du Stade des Alpes n’ont d’ailleurs que rarement atteint ce chiffre cette saison.

Ce n’est également que la 3ème fois que Grenoble marque au moins trois buts pour cet exercice 2020-2021 après Toulouse (5-3 le 29 août) et Dunkerque (4-0 le 12 décembre). Ce sont, au-delà du résultat, des signaux très positifs quant à l’allant offensif retrouvé de cette équipe.

Yoric Ravet, la magie est de retour

Bien sûr on ne peut que souligner le rôle joué par Yoric Ravet. Le Grenoblois voit plus vite, joue plus vite. Il y a parfois un peu de légitime déchet, mais quand ça passe (3 occasions crées à son crédit samedi)… Il a aussi à plusieurs reprises su intelligemment plonger dans le dos de la défense caennaise.
C’est d’ailleurs un point à souligner. PH regrettait il y a quelques semaines le manque de « verticalité » dans le jeu de son équipe. Ce samedi, dès le coup d’envoi, ses joueurs ont cherché la profondeur, dans l’axe ou sur le faible côté gauche normand. Loic Nestor a été une rampe de lancement intéressante malgré quelques ratés mais Benet ou encore Ravet ont également un peu plus « allongés » que d’habitude (+ de 20% de jeu long pour les deux). De quoi permettre un peu plus de variété dans le jeu offensif. En seconde période Grenoble a d’ailleurs davantage utilisé les côtés (2 fois plus de centres qu’en 1ère mi-temps et surtout des centres réussis). Rajoutons un but sur corner, ça faisait longtemps ; et on a quand même une multitude d’options pour déséquilibrer les blocs adverses et jouer sur leurs faiblesses.

Saluons au passage le travail du staff qui avait bien analysé l’adversaire du jour. Peut-on également penser que le retour d’une pelouse correcte n’est pas non plus étranger à la qualité des intentions grenobloises samedi ? On laissera le coach peut être y répondre lors de sa prochaine conférence de presse.
Il nous semble surtout que les joueurs sont aussi parvenus à un peu plus se lâcher. A tenter, tout simplement. Ce GF38 nous semble bien plus à son aise quand il ne se pose pas de questions, quand il n’a pas « peur » (pour rebondir sur le « de quoi ont-ils peur de PH une semaine auparavant).
Que les résultats du week-end n’influent pas sur cet état d’esprit. Qu’ils laissent les calculs à la presse et aux supporters. Comme le disait justement Jessy Benet avant la rencontre, « tant qu’on gagne, peu importe les résultats de ceux qui sont devant et derrière ».

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