Willy Semedo ferme des bouches et casse des reins. Ce samedi son but (à revoir ici) a sonné comme une délivrance pour un GF38 sur le reculoir face aux assauts répétés du Havre. L’attaquant enchaîne les prestations de haut vol. Il fait pourtant toujours partie des quelques éléments clivants de l’effectif grenoblois, même si les voix de ses détracteurs se font de plus en plus discrètes. Montrant tout votre engagement, sur cette page vous connaissez les meilleurs bonus pour profiter du développement du joueur tout en vous amusant à parier.

L’été dernier nous avions réfléchi à la question du remplacement d’Arsène Elogo, partant pour Valenciennes. Pour arriver à la conclusion que Grenoble disposait déjà au sein de son effectif du joueur avec les qualités pour endosser le costume de titulaire sur le flanc gauche de l’attaque alpine. Pour sa première année en Isère, pour sa première saison en Ligue 2, le néo international cap-verdien s’était davantage paré de celui d’intermittent du spectacle. Des promesses, mais un inconstance ne lui permettant pas de s’imposer durablement dans le 11-type de Philippe Hinschberger.

Après quelques semaines de compétition en cet « an II » pour lui, le verdict est sans appel : 8 titularisations pour 623 minutes de jeu. Semedo est devenu un homme de base du 11 alpin, au même titre qu’Anani ou Ravet, même si derrière les concurrents poussent et ne déméritent jamais. Son potentiel s’exprime avec plus de régularité, même s’il doit encore progresser dans quelques domaines (finition – il n’a cadré que 2 de ses 10 tirs depuis le début de la saison, simplification de son jeu parfois). Ses prestations sont également récompensées par ses stats (2 buts, 1 passe décisive, 3 « occasions nettes » créées) et une reconnaissance d’une grosse partie du public qui l’a par exemple ovationné lors de sa sortie face à Valenciennes.

Face au Havre, il a accompli un de ses matchs les plus complets avec beaucoup plus de ballons touchés que sa moyenne habituelle, plus de dribbles tentés (et réussis) un meilleur pourcentage de passes réussies et un meilleur pourcentage de duel (au sol et aérien) gagnés

Willy ne parvient malgré tout toujours pas à faire l’unanimité. On lui reproche sa finition, donc. Pourquoi pas même si les critiques avisés des réseaux sociaux ont parfois du mal à intégrer qu’un joueur qui marquerait sur chacune de ses opportunités aurait peu de chance d’évoluer en Ligue 2 française.

Plus intéressant : on lui reproche le déchet dans son jeu et sa difficulté à lâcher le ballon. Deux remarques qui nous semblent tout à fait entendables.
Mais elles reviennent à nos yeux à lui reprocher ce qui contribue à composer un atout, rare, de l’attaquant : oser. Semedo est un joueur de rupture, capable de dribbler, d’éliminer, de faire individuellement des différences.
Une prise de risques qui induit nécessairement un pourcentage d’échec – et tout l’axe de progression du joueur sera de réduire au maximum ce dernier.
Mais les réussites créent du danger, déséquilibrent les blocs défensifs adverses. C’est le fameux « talent » que se plaît à évoquer Philippe Hinschberger. Un talent que Willy Semedo a toujours possédé, mais qu’il sait aujourd’hui accompagner de davantage de maturité.

De « Bengrinta » à « YMCA » vous connaissez notre amour à trouver des surnoms aux joueurs du GF38. Plus qu’un surnom, Willy s’est bien mérité un titre : le Baron Semedo. Mais un surnom s’accompagne de quelques responsabilités. Dont déjà celle de continuer à nous régaler !

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