Ce vendredi le GF38 accueille l’AC Ajaccio au Stade des Alpes. Une formation corse qui compte en son sein deux attaquants qui ont fréquenté le club grenoblois, il y a plus ou moins longtemps : Ghislain Gimbert et Joseph Mendes. Honneur tout d’abord au plus jeune des deux qui nous a accordé un entretien ce jeudi.




Joseph, comment vas-tu et que t’inspires cette venue à Grenoble et au Stade des Alpes où tu as débuté en professionnel ?

« Je vais très bien. C’est un plaisir de revenir ici et très sincèrement je suis très content du début de saison de Grenoble. Je suivais l’équipe même en CFA alors cela fait très plaisir de les revoir à ce niveau là. J’ai passé quatre années à Grenoble. Je suis très attaché au club et aux personnes qui le composent. Je pense à Micka Diaferia et Arnaud Genty par exemple qui font toujours partie du staff actuel. Ca sera la première fois que je reviens depuis le saison 2010-2011. »

C’est Yvon Pouliquen qui t’avait lancé cette saison là en Ligue 2. Quels sont les souvenirs marquants qu’il t’en reste ?

« Oui c’est bien ça j’ai commencé avec les pros la saison de Ligue 2 après les deux saisons de Ligue 1. Saison qui se terminera malheureusement par le dépôt de bilan. Les souvenirs… Il y en a beaucoup de très bons, notamment mon tout premier but en professionnel a été marqué au Stade des Alpes lors d’un match face à Dijon (victoire 3-1, avec aussi un doublé de Yoric Ravet, ndlr). Après il y a le premier match en Ligue 2 à Châteauroux, le premier match au Stade des Alpes en coupe de France… »

Les années au centre restent-elles également des bons souvenirs ? Comment étais-tu arrivé à Grenoble ?

« Je suis natif d’Evreux. J’ai passé trois ans à Clairefontaine et c’est à la sortie de ces trois ans que j’ai d’abord signé un contrat d’aspirant de deux ans avec le GF38. C’est Bernard Blaquart qui était venu me chercher et puis j’étais venu deux jours sur place avec Olivier Saragaglia et Patrick Cordoba pour voir d’un peu plus près le fonctionnement du centre. C’est l’occasion pour moi de louer la qualité du travail de ces gens là. Avec peu de moyens par rapport aux autres centres, les équipes jeunes étaient toujours dans les 2-3 premières de leur championnat.
Et oui c’est que des bons souvenirs. En dehors du terrain avec beaucoup de bons moments ; Grenoble est une ville que j’aime beaucoup. Et sportivement comme je le disais juste avant on s’éclatait et quand tu vois d’ailleurs le nombre de joueurs qui sont professionnels aujourd’hui – les Taïder, Thauvin, Turan, Feghouli…. – cela veut tout dire

On n’avait rien à envier à des centres comme Lyon et Monaco et quand ils venaient jouer au Clos d’Or ils n’étaient jamais sereins (rires). »

Tu n’as que 27 ans mais tu as déjà pas mal bougé dans ta carrière. Peux-tu nous faire un petit résumé ?

« Après Grenoble j’ai signé pour 6 mois à Épinal qui jouait en National. Puis j’ai rejoint Le Mans pendant deux ans jusqu’à ce que le club soit en liquidation judiciaire. Après je suis parti quelques mois en Bulgarie, au Locomotif Plovdiv avant de revenir en France, à Luzenac, où je n’ai pas pu jouer vu que le club n’a pas été autorisé à monter en Ligue 2. J’ai donc rejoint le Havre où j’ai réalisé ma meilleure saison en Ligue 2 (il marque 9 buts en championnat en 2015-2016, 11 avec les coupes, ndlr). Après deux ans en Normandie je signe en Angleterre, à Reading où je vis des choses extraordinaires et notamment une finale de play-off à Wembley devant 85 000 personnes. Malheureusement j’ai été freiné l’an passé avec une grave blessure au genou qui m’a éloigné des terrains pendant 7 mois. Après cette année blanche j’ai pris la décision de revenir en France pour me relancer, d’où ma signature à l’AC Ajaccio. »

Quel bilan dresses-tu de ton début de saison avec le club corse ?

« Déjà je me sens mieux physiquement, c’était important. Après une année blanche c’est extrêmement difficile de retrouver ses sensations et là ça va de mieux en mieux. Pour le début de saison j’ai commencé comme titulaire les premiers matchs mais les résultats n’étaient pas bons donc je suis sorti de l’équipe depuis quelques rencontres. Mon objectif est de redevenir titulaire et d’aider l’équipe à se relancer en championnat. J’ai l’ambition et je pense avoir le potentiel pour. »

Grenoble, Le Mans, Luzenac… Tu ne t’es pas dit à l’époque que tu avais un petit côté chat noir ?

Il y a en tout cas des dirigeants et des amis qui me le disaient (rires). C’est vrai que je n’ai pas eu de chance à cette époque là mais ça s’est bien amélioré depuis.

Tu parlais de Diaferia et Genty un peu plus tôt, d’autres Grenoblois que tu connais sont toujours présents ?

Les choses ont beaucoup changé mais il y a toujours Brice Maubleu, Francis Dady, Scholes (Julien Deletraz) avec qui j’ai pu jouer à Grenoble et j’ai également connu Jérôme Mombris au Havre.

Dans ta carrière tu as eu ou as encore comme coéquipier Yann Kermorgant et Ghislain Gimbert. L’occasion d’évoquer Grenoble avec eux même si vous n’êtes pas du tout de la même génération ?

Oui j’ai souvent parlé de Lesdiguières et du Stade des Alpes avec les deux, comme ils ont seulement connu le premier. Ils m’ont demandé comment c’était. Ca a été aussi l’occasion de voir ensemble que peu importe les époques, les supporters ont toujours été au top.
Petite anecdote avec Ghislain on ne s’appelle pas par nos prénoms mais on se dit « mon Grenoblois » (rires). Grenoble est vraiment ancré en moi, c’est mon club formateur. J’espère quand même qu’on viendra se relancer ici et aussi marquer mon premier but de la saison ! Ca serait un beau symbole pour moi. »

3 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici