Les footballeurs grenoblois n’ont pas encore connu la défaite cette saison en Ligue 2. Une série de 11 matchs d’invincibilité en cours valorisante mais pas une fin en soi pour un collectif qui ne lui voue pas une obsession qui aurait pu être contre-productive.
C’est une question que nous nous étions posée lors d’un récent Podcast : avec une invincibilité de plus en plus médiatisée, les Grenoblois ne risquaient-ils pas de privilégier cette dynamique de résultats à une dynamique de match. Brice Maubleu nous avait déjà promis « non », avant Guingamp.
Ses coéquipiers ont joint les actes à la parole de leur capitaine samedi dernier. En égalisant dans les dernières minutes face à Valenciennes, Amine Sbaï a ouvert la porte à une fin de match plus prudente, « l’essentiel étant sauvé ». Si vous étiez au Stade des Alpes ou devant votre télé, le message envoyé par les joueurs de Vincent Hognon a été clair sur ce qui était essentiel pour eux ce soir là : les trois points. Les Isérois se sont en effet rués à l’attaque pour essayer d’en marquer un 4ème, se créant quelques opportunités mais en concédant aussi une énorme avec cette prise de risques.
S’il y a un équilibre à trouver, si le public en feu a forcément galvanisé les pensionnaires du Stade des Alpes comme l’a expliqué Gaëtan Paquiez ce vendredi, les Grenoblois ont privilégié le contexte du match.
Ce qui ne veut pas dire que les Grenoblois vont pour autant faire n’importe quoi et partir à l’abordage toutes les fins de rencontre. Tout doit dépendre de la physionomie de la rencontre. « L’invincibilité n’est pas un poids. » a rassuré Paquiez qui devrait retrouver une place de titulaire à Pau ce samedi soir. « On n’est pas dans la restriction, on commence toujours nos matches pour les gagner pas pour ne pas les perdre. Cette régularité dans les résultats est très intéressante. A force, ça rentre dans la tête des adversaires. Ils savent que c’est difficile de battre Grenoble.«
Et le latéral de citer l’exemple du Havre l’an passé – « à un moment on se demandait s’ils pouvaient perdre« . Un exemple que l’on souhaite aux Grenoblois d’imiter le plus longtemps possible. Avec ou sans une invincibilité au final très anecdotique. L’essentiel est ailleurs et ça tout le monde semble l’avoir bien compris à Grenoble.