Dans une vidéo publiée ce mardi sur les réseaux sociaux, le directeur général du GF38 Max Marty a fait la point sur la situation économique du club grenoblois face aux difficultés rencontrées par le football français.
Avec une baisse des Droits TV et des perspectives incertaines, le GF38 doit faire face, comme tous les clubs français à une crise économique sans précédent. « À une semaine de la fin du championnat, il nous reste un quart de l’argent à percevoir. La DNCG nous conseille de mettre zéro dans nos comptes. On a quasiment perdu 4,5 millions d’euros de droits télé en 12 mois. On arrive à vivre cette crise économique avec sérénité et beaucoup d’attention. Elle a obligé notre président à intervenir depuis l’année dernière et encore plus l’année prochaine pour maintenir les équilibres financiers et permettre de continuer à être compétitif. Nous avons l’habitude de travailler avec un peu moins que les autres, on doit en sortir plus fort. », explique ainsi Max Marty.
Les conséquences à court terme sont toutefois nombreuses et vont devoir être digérées. A commencer par un « étalement » des travaux du futur centre de formation et d’entraînement de la Côte Saint-André. « C’est un projet qui va continuer et qui est très important pour nous. Comme dans un couple, si quelqu’un perd son travail alors qu’on a acheté une maison, on va voir son banquier pour essayer d’étaler son prêt et voir si on peut réduire les mensualités. C’est exactement ce que nous allons faire. Le président a un montant à investir chaque année dans le club. Ce montant était fléché quasiment à 100% sur La Côte-Saint-André. L’économie fait qu’il y a une priorité : rester en Ligue 2 et avoir une équipe féminine compétitive en D2. Et donc une partie de cet argent doit être redistribuée sur le club pour passer la DNCG. Il faut garder un niveau sportif intéressant. Cela va impliquer un peu de retard. On verra si notre sponsoring s’améliore, si on fait des ventes importantes, si on arrive à dynamiser notre billetterie… Il est possible que l’on perde quelques mois ou peut-être une année. La crise est forte. On est obligés de se concentrer sur l’essentiel : garder notre niveau professionnel. »
Mais le sportif devrait aussi être impacté. « On va globalement baisser la masse salariale, ça veut dire qu’on aura un peu moins de joueurs. Nous allons aussi promouvoir des joueurs de notre formation et prolonger quelques cadres. Le staff sera sûrement le même la saison prochaine. Nous sommes en négociations avec Franck Rizzetto, dont on est très contents de l’attitude et des résultats, pour essayer de prolonger l’aventure avec lui. »