Alors qu’il s’apprête à disputer deux rencontres en déplacement en l’espace de 5 jours, le GF38 doit toujours faire avec un milieu dépeuplé. Face à la peur du vide, comment peut s’adapter Vincent Hognon ?

Si les visuels du service communication du club grenoblois aiment bien s’équilibrer en positionnant Joris Correa parmi les milieux de terrain, le leurre ne prend pas. Comme souvent depuis le début de saison, le GF38 est amoindri dans le cœur de son jeu alors que s’amorce une semaine chargée.

A l’occasion du diptyque Pau – Guingamp Vincent Hognon ne va pouvoir s’appuyer que sur 4 milieux de terrain : Bambock, Touray (en plus suspendu pour le premier acte ce jeudi), Jeno et Yameogo. Soit un titulaire indiscutable qui peine à convaincre et qui a terminé avec des crampes vendredi, une recrue prometteuse mais terriblement inconstante, un jeune néo-pro plusieurs fois dans le dur depuis le début de la saison et un joueur de 18 ans qui n’a disputé que 16 minutes en Ligue 2 depuis son arrivée au club. Permettons-nous de résumer la situation en un mot : effrayant.

Vincent Hognon va donc devoir s’adapter. Il a heureusement quelques options pour pouvoir le faire. La première serait d’opter pour un système avec 4 joueurs à vocation offensive. Un 4231 qu’il avait mis en place contre Nîmes en coupe de France par exemple et qui permettrait de pouvoir jouer avec la paire Bambock – Jeno au milieu, Yameogo restant en joker sur le banc. Amine Sbaï ou Joris Correa peuvent s’intégrer en 10/9,5 dans ce système là et les attaquants dauphinois sont suffisamment polyvalents et interchangeables pour offrir des options de remplacement offensif malgré tout. Hic, si VH n’a pas hésité sur un match de coupe à domicile, ne sera-t-il pas trop frileux pour le tenter à l’extérieur alors que son équipe doit se rassurer et prendre des points ?

La seconde serait de faire changer de poste à un des joueurs de l’équipe. Joris Correa a joué au milieu en préparation, Phaëton l’a fait à Rodez, Sbaï en coupe de France. Cela n’a guère été très concluant même si le 3ème mériterait de s’installer peut être un peu plus durablement à la distribution étant donné qu’Axel Ngando a toujours autant de mal à enchaîner depuis qu’il est arrivé dans les Alpes.

Faire reculer un attaquant a donc déjà une option utilisée dans le passé. Et si Hognon faisait monter d’un cran un défenseur ? Adrien Monfray est en capacité de jouer 6 où il est capable d’apporter son agressivité en récupération mais où sa qualité de passe peut aussi lui permettre de casser des lignes et de trouver ses attaquants en profondeur. Une option qui permettrait soit de mettre un Jeno sur le banc pour conserver un 11 expérimenté, soit d’évoluer avec AM en 6 et Bambock et Jeno un petit cran dessus, pour un milieu de terrain plus dense physiquement.

Même avec Monfray en 6, le GF38 pourrait continuer à jouer à 5 derrière avec Loic Nestor à sa place même si comme vu plus haut un 4231 (ou 433) est un système qui aurait du sens vu le nombre de joueurs offensifs dans l’effectif.

Voilà à quoi pourrait ainsi ressembler Grenoble ce mardi :

Maubleu – Gaspar, Diarra, Nestor, Tchaptchet, Gersbach – Bambock, Monfray – Phaëton – Tell, Bamba.

Sachant que les solutions à moins court terme pourraient se nourrir d’une autre option : le mercato. Mais c’est un développement qu’on vous réserve pour un peu plus tard…

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