Deux matchs, deux défaites et un jeu sans éclat. Déjà peu enthousiasmant juste avant la coupure coupe du monde, le GF38 a totalement manqué sa reprise de la compétition. Éléments d’explication.
Une mauvaise préparation
« On n’a pas mis toutes les chances de notre côté lors du stage pour être le plus performant possible ». Les mots, signés Adrien Monfray après la défaite à QRM, sont forts. Et un peu inquiétant dans la mesure où la prise de conscience rapide des manquements n’a pas entraîné de réponse instantanée de la part des Grenoblois.
Le GF38 a manqué sa préparation. C’est une évidence. Les deux matchs perdus contre l’ASSE et Annecy ont été autant d’alertes. L’équipe de Vincent Hognon a choisi de s’exiler à Hyères pour fuir les mauvaises conditions alpines. Pari perdu. Dans le Var, Grenoble a dû trouver en urgence un terrain synthétique alors que la qualité des conditions d’hébergement laissait à désirer d’après quelques murmures que nous avons récolté en interne.
Un foncier qui ne paye pas (encore)
La seconde partie de saison va être longue. Très longue. Avec un dernier match au début du mois de juin et un total de 23 matchs de Ligue 2 à disputer et, en tout cas on l’espère, un peu de coupe de France au milieu de tout ça.
Les coéquipiers de Franck Bambock ont donc refait une préparation physique en conséquence qui devrait leur permettre de finir fort. C’est en tout cas l’objectif. Mais il faut l’encaisser et on a senti les Dauphinois en manque de jus, notamment à QRM où le bon pressing n’aura pas survécu au premier tiers du match par exemple. La fin de match contre Metz a été un poil plus rassurante mais les temps faibles restent encore trop nombreux.
Un état d’esprit conquérant à (re)trouver
Le GF38 n’a pas joué comme un 4ème de Ligue 2. Un constat qui vaut aussi bien pour les compositions très défensives installées par Vincent Hognon (7 joueurs de champ à vocation défensive face à Metz ce vendredi au Stade des Alpes) que dans l’état d’esprit affiché par les Isérois.
Devancés sur les ballons, battus dans les duels, baladés sur certaines phases de jeu en Normandie, les partenaires de Tchaptchet ont retrouvé un peu d’intensité contre Metz. Face aux Lorrains, la concentration et la qualité technique ont en revanche fait défaut avec beaucoup trop de déchets dans les relances.
Mené au score à QRM, le GF38 n’a pas tiré une seule fois au but avant la 90e minute. Là aussi face au FCM il y a eu un léger mieux avec les entrées de tous les joueurs offensifs mais ce fut très insuffisant, Oukidja n’ayant à s’employer qu’à une seule reprise devant Meissa Ba. A défaut d’agir, la formation d’Hognon a aussi peiné à réagir. Le tout mis bout à bout, cela fait beaucoup trop pour espérer quoi que ce soit.
Un milieu pas au niveau
C’est un constat qui vaut depuis le coup d’envoi de la saison. Il n’y a pas eu d’amélioration en cette reprise. Avec les forfaits (Michel, Perez), VH manque de solutions mais globalement si le GF38 veut exister dans le premier quart du championnat il doit se renforcer dans ce secteur de jeu. Bambock, Touray, Jeno et Ngando ont été parmi les plus mauvais éléments de leur équipe lors des deux dernières défaites. Le lien de cause à effet est évident : le GF38 récupère peut de ballons et en sa possession il ne l’utilise que très rarement de manière intéressante. Si on peut espérer une montée en puissance de l’ancien Auxerrois – qui revient de blessure – ses coéquipiers paraissent aujourd’hui plus limités pour que le GF38 regarde vers le haut.
Attention toutefois qu’avec la dynamique actuelle et les faiblesses observées qu’on ne doive à nouveau pas rapidement devoir regarder vers le bas dans la capitale des Alpes. La Ligue 2 est impardonnable et un GF38 pas à 100% en a fait les frais pendant cette fin d’année.
[…] Actualités […]