Panne de confiance, départ non remplacé, recrues pas au niveau… Le secteur offensif du GF38 est en berne depuis le début de la saison. Et ce n’est pas la faible prestation en coupe de France face à une formation de Régional 3 qui a beaucoup rassuré.

Avec 15 buts marqués en 15 journées, Grenoble n’a pas le pire bilan de Ligue 2. En caricaturant à peine, c’est à peu près la seule chose « positive » à écrire sur le rendement offensif des Alpins depuis le début de la saison.

Quand il s’agit d’avoir la dent dure contre les attaquants grenoblois, l’entraîneur Maurizio Jacobacci n’a de toute façon besoin de personne pour faire passer le message. Achille Anani est régulièrement pointé du doigt lors des conférences d’après-match. Samedi le technicien a constaté qu’Olivier Boissy n’avait pas le niveau Ligue 2 pour le moment. L’Italien, à demi-mots, explique qu’il fait avec ce qu’il a. Et ce qu’il a ne lui suffit visiblement pas. Il le rappelle à l’envie depuis les matchs de préparation estivaux cet été : il attend des renforts offensifs qui, jusque là, ne sont pas arrivés malgré les approches de quelques joueurs. On rappellera également que Moussa Djitté n’a jamais été remplacé.

Si Grenoble va mieux, il le doit en très grande partie à sa solidité défensive retrouvée. Sur la dernière série de 4 matchs, les Isérois n’ont fait tremblé les filets qu’à 3 reprises : un coup-franc direct de Yoric Ravet, un but de la tête sur corner d’Adrien Monfray et un but de Loic Nestor qui a enfilé le costume de buteur providentiel. Suffisant pour prendre des points mais maigre. Beaucoup trop maigre pour espérer exister dans la première partie du classement sur la durée.

La pire contre-attaque

Les lacunes sont bien sûr individuelles. Achille Anani n’est que l’ombre de lui-même, en gros manque de confiance. On attend toujours le Joris Correa de Chambly, qui s’est en plus blessé après des débuts timides. David Henen ne dispose lui que de miettes en temps de jeu et peine visiblement à convaincre son entraîneur. Pour Olivier Boissy, son entraîneur a déjà tout dit : il n’est aujourd’hui pas prêt. Seuls Mamadou Diallo et à un degré moindre Yoric Ravet sont des motifs de satisfaction depuis le début de saison.

Mais c’est aussi sur le plan collectif que le bât blesse. Excès d’individualisme, manque de patience et mauvais choix sur les transitions sont autant de maux, parfois cumulés, dont les Grenoblois ne parviennent pas à se débarrasser. Contre Dijon on a encore en tête l’image de Yoric Ravet, esseulé sur son côté droit les bras levés, réclamant des ballons qui n’arrivent jamais. Autant d’occasions de faire le break tuées dans l’œuf… et le GF38 a fini par s’incliner face au DFCO.
La punition n’a pas été au rendez-vous en Coupe de France mais les Dauphinois se sont singulièrement compliqués la tâche en ne parvenant pas à inscrire un 3ème but malgré des situations au final très mal négociées.

Le réveil de la force ?

Le plus frustrant, c’est que par intermittence le GF38 a démontré qu’il était capable de proposer une animation offensive réfléchie et efficace, à l’image de l’égalisation de Diallo face à Nîmes, qui a alors conclu un très beau mouvement collectif.
Face à Dunkerque, après s’être montré particulièrement inoffensif à 11 contre 10 pendant 45 minutes, Grenoble a trouvé la solution. Pas par magie non. Mais avec intelligence. Celle de Nestor, bien sûr, venu apporter le surnombre. Celle d’Henen, aussi, dont l’appel a libéré l’espace pour son coéquipier. Sans oublier la bonne passe dans le bon tempo d’Abdallah.
Grenoble a joué en équipe en somme. Ce que réclame justement de voir plus souvent son entraîneur. Et c’est par ce biais collectif que les individus pourront à leur tour briller. Car en attendant d’éventuels renforts, il nous semble que le GF38 dispose d’armes qui ont su se montrer pas si maladroites que ça ces derniers mois sur les pelouses de Ligue 2.

Avec un calendrier compliqué jusqu’à la trêve (trois déplacements et la réception du 5ème du classement), le GF38 ne va pas pouvoir se contenter de se reposer indéfiniment sur son assise défensive, en espérant faire la différence sur un coup de pied arrêté. Aux attaquants d’à leur tour apporter leur pierre à la construction de ce nouvel espoir amorcé depuis quelques semaines.

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