Décisif en début d’année sur ses entrées en jeu, le milieu de terrain offensif du GF38 Eddy Sylvestre n’a pourtant pas gagné de temps de jeu depuis. Au contraire. Une situation qui étonne et qui a été expliquée par le joueur et son entraîneur avant le déplacement à Clermont.

Après ses entrées en jeu décisives au début de l’année 2025, nombreux sont ceux qui pensaient voir Eddy Sylvestre s’installer davantage au sein de l’équipe alpine et enfin étaler un talent que l’on devinait sur quelques fulgurances mais qui avait du mal à s’exprimer depuis son arrivée à Grenoble.

A son arrivée à la tête de l’équipe, Franck Rizzetto, interrogé sur le sujet, estimait que son joueur avait encore « de gros axes d’amélioration » pour pouvoir prétendre à un statut de titulaire. Quelques semaines plus tard, alors que le temps de jeu de l’ancien palois ne décolle pas, le technicien est à nouveau revenu sur la question.  « Il a un potentiel technique, une vision de jeu qui sont excellents. Mais c’est dans tout ce qui est à côté, dans l’effort, les contre-efforts, le travail collectif qu’il faut qu’il  progresse énormément. On ne peut pas se contenter de faire des entrées décisives pour être un joueur complet de Ligue 2. J’attends de lui qu’il me montre au quotidien qu’il mérite davantage. »

De son côté le joueur avoue logiquement être « frustré » par la situation mais a entendu le message de son entraîneur. « Je continue de travailler, je suis présent dès qu’on fait appel à moi quoi qu’il arrive. Je pense qu’il faut que je fasse un peu plus sur mes entrées, un peu plus à l’entraînement. »

C’est là tout le paradoxe pour un joueur dont les qualités ne sont pas remises en question, et que son profil d’élément de « rupture » régale le public grenoblois qui en a fait un de ses chouchous au fil des mois, mais qui peine à trouver une place plus régulière au sein d’un collectif. « Le football a changé », évoque-t-il a plusieurs reprises avec regret. « On ne cherche plus trop des joueurs qui jouent au ballon. C’est une autre dimension maintenant. Je vais continuer à travailler sur mes points forts mais je dois aussi m’adapter au football d’aujourd’hui. C’est plus physique, il y a plus de courses. »

Si son passage à Grenoble n’est pas une réussite jusque-là, « ES10 », n’est pas le genre à abdiquer. « C’est vrai que des fois c’est compliqué, c’est vrai que je peux baisser la tête parfois. Mais après je me relève parce que j’aime le football, j’aime jouer. »

Un plaisir qu’il aime transmettre à son public grenoblois. Reste maintenant à franchir un cap, le plus difficile : celui de cette transmission sur la durée. Avec une certitude pour l’accompagner : le talent est bel et bien là.

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