Battu pour la première fois de la saison dans son Stade des Alpes samedi dernier, par Dijon, le GF38 s’est remis en position précaire au classement, avec seulement 3 points d’avance sur le 18ème. Les protégés de Maurizio Jacobacci vont donc devoir aller chercher les points « manquants » en déplacement. Hic : loin de leur base les Grenoblois n’y arrivent pas jusque là.

Un bilan catastrophique sur le plan comptable…

Avec deux points glanés en 6 rencontres, le GF38 est la pire équipe de Ligue 2 à l’extérieur. Seule une autre équipe simplement n’a pas encore réussi à s’imposer hors de son stade : Nancy. Mais les Lorrains ont signé un nul de plus que les coéquipiers de Perez.

L’ASNL dispose de la pire défense à l’extérieur en compagnie de Bastia avec 11 buts pris mais Grenoble n’est qu’à une longueur mais en ayant joué un match de moins (6 contre 7).

Offensivement les Dauphinois sont ceux qui ont le moins marqué en déplacement avec seulement deux buts : un but pour l’honneur d’Anani à Toulouse et un pénalty.

C’est le bilan comptable d’un potentiel relégué. Il était jusque là balancé par le sans faute au Stade des Alpes. Mais il était évident que ce dernier ne se poursuivrait pas indéfiniment (ne serait-ce qu’avec des nuls) et qu’il faudrait aller chercher davantage d’unités loin du Dauphiné.

…Mais un bilan à tempérer

Si Grenoble n’est clairement pas payé, l’analyse brut du classement ne reflète pas non plus la nature des prestations de l’équipe de MJ. La finalité reste bien sûr de prendre des points mais il est possible de nuancer le constat, pour passer d’un « n’y arrive pas », à un « n’est pas si loin d’y arriver ».

Si le GF38 a encaissé 10 buts, il convient déjà de constater que deux matchs en concentrent 7, Toulouse et Auxerre (où si le but d’Anani avait été accepté etc. vous connaissez la suite).
Sur les quatre autres rencontres, le GF38 n’a finalement encaissé que trois buts. Tous sur des coups de pied arrêtés d’ailleurs : deux coup-francs direct et un coup-franc en retrait mal défendu. On ne peut donc pas dire qu’on soit en présence d’un naufrage défensif récurrent.

Le match à Sochaux a été d’une pauvreté offensive affligeante mais un 0-0 n’aurait pas été un score scandaleux. Chez les Chamois, une fois réduit à 10 les Isérois se sont montrés séduisants et auraient mérité de ramener quelque chose.

La dynamique permet également de nuancer le bilan comptable et même d’avoir un peu d’optimisme. Le GF38 a débuté par 4 défaites loin de chez lui avant de ramener deux nuls. Pour la première fois lors de son dernier déplacement, il n’a pas encaissé de but. A Bastia, on a aussi assisté à la prestation la plus aboutie loin du stade des Alpes. La fin de match à Niort, la première période à Rodez, le premier quart d’heure à Toulouse… avaient été satisfaisant. En Corse, le positif s’est affiché sur une plus longue période avec une plus grande maitrise affichée.

La solution : être plus pro-actif ?

« Il faut toujours être protagoniste dans le match, je ne prépare jamais l’équipe à l’attentisme », aime expliquer Marcelo Bielsa.
Loin de nous l’idée de dire que c’est le cas de Jacobacci – un entraîneur espère toujours voir son équipe dominante – mais le GF38 nous a paru parfois subir davatange quand il ne jouait pas chez lui. Cela peut tenir à la qualité de l’adversaire bien sûr, comme à Toulouse. Mais justement l’exemple le plus flagrant à nos yeux est la seconde période à Rodez, chez un adversaire davantage à la portée du GF38. L’égalisation des Ruthénois, si elle a tardé, semblait ce soir là inéluctable et le point ramené de l’Aveyron rentre dans la case « bonne affaire »

A l’inverse une donnée statistique intéressante se dégage des trois matchs les plus solides à l’extérieur des Alpins cette saison (Niort, Sochaux, Bastia) : ce sont les trois dans lesquels les partenaires d’Adrien Monfray ont le plus eu le ballon. Pas dans des proportions folles, loin de là même avec respectivement 48, 50 et 55% de possession. Mais un GF38 davantage protagoniste, comme il peut l’être quand il joue devant son public, semble plus à l’aise que quand il opte pour une posture plus défensive.

Cela ne résout pas pour autant son improductivité offensive, qui devient un vrai point de questionnement après 13 journées disputées. Mais c’est peut être une clé pour expliquer le manque de résultat loin du Stade des Alpes. A quand la première victoire à l’extérieur ? A Caen la première victoire à l’extérieur ?! Chez des Normands pas toujours à l’aise dans leur antre (2 victoires, 1 nul et déjà 4 défaites), cela n’a rien d’une utopie. Mais il va falloir trouver et mettre les bons ingrédients…

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