De retour de la CAN, Abdoulie Bamba Sanyang va reprendre du service en Ligue 2 dès ce week-end. L’attaquant gambien doit redevenir l’arme décisive qu’il a été par intermittence depuis son arrivée dans les Alpes.
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Le garçon a de la dynamite dans les pieds. Mais la mèche semble être mouillée depuis désormais quelques mois. Après une première année tonitruante (6 mois en 2021-2022, 6 mois en 2022-2023) où il fut un artisan important du maintien en Ligue 2, Bamba est rentré dans le rang. Que lui manque-t-il pour être à nouveau décisif balle au pied et face au but ? « De la confiance« , nous a-t-il répondu avant la réception de Caen. « La confiance fait tout« . De la confiance personnelle, de la confiance de son entraîneur peut-être également, lui qui n’a été titulaire que 7 fois en Ligue 2 depuis le début de la saison.
Dans le discours, comme dans l’état d’esprit, le natif de Serekunda semble en tout cas bien mieux cette année que lors des six premiers mois 2023, après son transfert avorté chez les Girondins de Bordeaux. Dans un effectif très cosmopolite, Bamba a trouvé sa place et noué de solides amitiés. « C’est vrai qu’il y a beaucoup de cultures différentes, de nationalités différentes dans l’équipe. Mais nous sommes avant tout une famille, c’est ce qui nous lie entre nous. » Un lien que l’on ressent dans ce GF38 où le goût de l’autre est incontestablement une force et un élément qui permet de rebondir.
De rebond il sera justement question ce samedi, après trois matchs nuls de rang. Des scores de parité qui ne font pas avancer Grenoble bien vite. Et si l’adversaire est lui en grande forme, Bamba n’est pas impressionné outre mesure. « Est-ce qu’on se dit qu’on va enchaîner contre de grosses équipes ? Pas spécialement, parce que pour moi nous avons démontré qu’aujourd’hui nous étions nous-mêmes une grande équipe. »
Une grande équipe a besoin de grands joueurs, pour sublimer dans les temps faibles le collectif. Abdoulie Sanyang a en lui la clé de cette fin de saison. Sa capacité à décanter un match par une accélération, un dribble déroutant, un coup de rein décisif, doit redevenir une arme sur laquelle Vincent Hognon peut compter. Son entraîneur a relevé que Bamba revenait toujours de sélection avec le sourire. Il convient désormais de le conserver.
Encore des sueurs froides en sélection
Après le tremblement de terre au Maroc il y a quelques semaines – « la plus grande peur de ma vie », Bamba a de nouveau connu quelques péripéties avec la Gambie, juste avant la CAN. Dans le vol qui emmenait sa sélection vers la Côte d’Ivoire, pays hôte de la compétition, un problème d’oxygénation est intervenu, obligeant le pilote à faire demi-tour et à se poser heureusement sans encombres.
