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Séduisants dans le jeu et les intentions malgré des conditions difficiles, les footballeurs grenoblois nous ont pourtant encore une fois laissé sur notre faim, malgré le point ramené de Sochaux. Pour l’instant pas d’autres choix que de s’en contenter, mais le temps va rapidement venir de tenir les promesses entrevues.

Quand Benet va…

Sur un terrain très difficile à pratiquer, les Grenoblois ont pourtant livré une de leur meilleure rencontre sur le plan de l’animation offensive. Sur courant alternatif depuis son retour de blessure, Jessy Benet a livré une prestation de haut vol. Grenoble jouant plus long et de manière plus directe qu’à l’accoutumée, avec notamment Gibaud, Coulibaly et Monfray cherchant à sauter les lignes, Benet est moins souvent descendu chercher les ballons et s’est retrouvé en position plus haute, en soutien de Djitté.

Solide dans les duels, son aisance technique a ensuite pu s’exprimer à proximité de la surface adverse. Il est ainsi le joueur, deux équipes confondues, qui a créé le plus d’occasions (6), qui a le plus tiré (4 dont 2 de l’extérieur de la surface) et qui a le plus centré (8). Tout en ayant très peu de déchet dans son jeu avec près de 85% de passes réussies.
A ses côtés Ondaan a droite a semblé retrouvé du gaz et a livré son meilleur match de la saison, même si on attend encore plus du Guyanais, capable de faire beaucoup plus de différences sur son côté droit. Djitté a semblé plus en retrait, bien contenu par ses défenseurs (seulement 23% de duels gagnés et 37 ballons joués) mais est resté précieux pour servir parfois d’appui pour ses coéquipiers.

Des intentions bonnes mais une finition plus compliquée. Car si le GF38 a dominé, il n’a finalement que peu inquiété le portier sochalien et c’est sur cet aspect là qu’il faut encore progresser, dans la justesse notamment, même si le talent ne s’invente pas, pour reprendre une thématique chère à l’entraîneur alpin.

Grenoble forte tête… Enfin !

Le voilà le premier but sur coup de pied arrêté (hors pénaltys), le premier but de la tête et le premier but marqué par un défenseur ! Et il est l’oeuvre d’Eric Vandenabeele. Rien de plus mérité pour le joueur qui fête ses 28 ans ce lundi 16 décembre (bon anniversaire monsieur), irréprochable sur le plan défensif et dont le redoutable jeu de tête a souvent failli faire mouche depuis le coup d’envoi de la saison. Pour l’anecdote, tous les buts de « VDA » en Ligue 2 ont été inscrits contre des équipes du grand Est (Metz, Nancy et donc Sochaux).
Les coups de pied arrêtés ont été par ailleurs globalement bien tirés par Jessy Benet.

Les cinq dernières minutes

Après Ajaccio (87e), Lens (92e) et Nancy (90e), les Isérois ont perdu une nouvelle fois des points en encaissant un but lors des 5 dernières minutes. A ce stade là ce n’est plus une fâcheuse coïncidence mais bien une lacune récurrente. Après Nancy les acteurs n’avaient pas forcément d’explications pour justifier ces « absences » lors des dernières secondes des matchs, il faudra pourtant trouver les raisons et les solutionner car cela devient très frustrant. A Sochaux, Maubleu n’avait quasi rien eu à faire de la soirée avant cette ultime frappe de Lasme. Déjà que les Grenoblois marquent très peu, si en plus ils ne parviennent pas à conserver un résultat…

Le GF38, roi des nuls

Grenoble a rejoint Nancy en tête du classement des équipes ayant fait le plus de matchs nuls cette saison : 11. En 18 matchs c’est un joli total. Pour continuer à parler de stats, les Dauphinois ont gagné aussi peu de matchs que l’avant-dernier (4) et n’ont pas plus perdu que Lorient et Lens (3) ! Rarement l’expression « le cul entre deux chaises » aura été plus valable pour imager la situation d’un GF38 à seulement 6 points du Top 5… mais seulement 6 points devant l’actuel barragiste, Le Mans.

11ème, Grenoble doit, malgré de belles prestations ces dernières semaines, avant tout regarder derrière lui. A force de ne pas gagner, son petit matelas d’avance sur la zone rouge s’est étiolé et la réception de Rodez ce vendredi semble une étape importante pour s’offrir un peu d’air avant la trêve des confiseurs alors que Le Mans (18e) et le Paris FC (19e) s’affronteront de leur côté ce samedi.
Si du pain & jeu est une recette qui fonctionne plutôt pas mal pour remplir les arènes depuis l’antiquité, un peu de brioche ne serait toutefois pas de trop au Stade des Alpes ce vendredi pour la dernière d’une année 2019 qui n’aura pas vu les Grenoblois s’imposer très souvent devant leur public.

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