Arrivé l’été dernier dans la capitale des Alpes, Florian Raspentino n’a toujours pas fait trembler les filets sous le maillot grenoblois. Mais ses dernières sorties incitent à l’optimisme alors que le joueur n’a jamais perdu la confiance de son staff. A Lorient, il a même ouvert son compteur « stats » en servant Arsène Elogo sur le seul but du GF38 du match.
Doutes et confiance
Raspentino est arrivé comme la « star » du dernier mercato grenoblois du fait de son (éphémère) passage à l’OM et d’un exercice 2018-2019 réussi avec Valenciennes. Et espéré par les supporters comme le remplaçant d’un autre Florian, Sotoca, même si l’attaquant, au style de jeu très différent, a d’emblée précisé qu’il ne s’envisageait pas comme cela.
S’il a montré ses talents de finisseur à quelques reprises lors de la préparation, il est en revanche muet en Ligue 2 et en coupe de la Ligue. Toujours problématique quand on connaît l’impact du critère « confiance » pour un buteur.
S’il a débuté la saison dans la peau du titulaire du poste, une petite blessure avant Chambly et l’émergence de Moussa Djitté l’ont fait sortir du 11 de départ de Philippe Hinschberger et glisser en 2ème position dans la hiérarchie des « 9 » aux yeux de son entraîneur. Entre la 9ème et la 13ème journée il ne dispute ainsi que 11 petites minutes.
Doutes du joueur, doutes de son staff ? Nécessairement : Raspentino n’a pas répondu aux attentes placées en lui. Néanmoins le joueur n’a pas abdiqué lors des entraînements, a poursuivi ses efforts et ne s’est pas renfermé sur lui-même. Philippe Hinschberger a également rappelé à l’envie que son attaquant montrait des belles choses lors des séances en semaine et qu’il était important de l’accompagner dans cette période de disette. Avant Lorient, alors que Kristinsson a commencé à pointer son nez, il a aussi ré-affirmé que Raspentino passait devant dans la hiérarchie et qu’il serait titulaire en Bretagne.
Du mieux et du décisif… en attendant un but ?
Le Marseillais a profité de l’absence de Djitté pour retrouver une place de titulaire et du temps de jeu d’abord au Mans, avant de jouer une petite demi-heure contre Nancy. Intéressant dans son envie et son jeu sans ballon, et alors que son % de passes réussies est en forte augmentation et que donc son déchet diminue, l’ancien du VAFC n’a en revanche pas vraiment été « aidé » par ses coéquipiers : Mombris l’a oublié dans la Sarthe alors qu’il est idéalement placé, Benet n’a pas mis à profit son offrande.
Partie remise. A Lorient Raspentino a enfin écrit sa première ligne statistique de la saison en délivrant une passe décisive à Arsène Elogo. Pour pas grand chose, puisque son équipe a finalement été battue chez les Merlus, mais de quoi récompenser ses efforts et regonfler un peu son moral. D’autant qu’il n’a pas été loin de faire également trembler les filets en déviant un centre du même Elogo, dans un vrai geste de buteur, et qu’il a délivré chez le nouveau leader de Ligue 2 cinq centres, soit plus que ce qu’il avait réalisé depuis le coup d’envoi du championnat.
Et pourtant il a touché moins de 30 ballons ce vendredi, malgré la nette domination de son équipe (plus de 60% de possession, plus du doubles de centres, plus de tirs que Lorient). Et c’est désormais cette relation dans l’animation offensive qu’il va falloir améliorer. Plus l’attaquant bénéficiera de bons ballons et plus il pourra concrétiser cette montée en puissance. Car malgré ses efforts, malgré son envie, malgré la participation aux efforts de son équipe, c’est avant tout sur son total de buts que Florian Raspentino est attendu et sera jugé. Et pour le premier de la série, le plus vite sera le mieux.