Retour sur la défaite du Grenoble Foot 38 face à Lyon Duchère, ce samedi 31 mars, au Stade des Alpes, pour le compte de la 28ème journée du National. Comme d’habitude notre analyse se fera en trois étapes : ce que nous avons aimé (The Good), ce que nous n’avons pas aimé (The Bad) et le fait du match (The Queen).
The Good
Un milieu plus entreprenant
C’était un de nos regrets des précédents matchs. Avec son 352, reconduit en début de rencontre ce samedi, Olivier Guégan dispose de nombreux joueurs axiaux dont le positionnement contre des formations souvent regroupées dans leur moitié de terrain laissait à désirer. Face aux Lyonnais, Benet et Coulibaly, jusqu’à son exclusion sont souvent allés prêtés main forte à leurs attaquants, offrant plus de possibilités, à la retombée des centres ou sur les seconds ballons notamment. Même à 10, les milieux de terrain isérois ont cherché à apporter leur soutien sur les phases offensives… en tout cas jusqu’à l’ouverture du score. Il est certain que le rouge de Coulibaly a changé les plans de Guégan mais ce nouvel état d’esprit nous semble un premier pas vers une animation offensive moins stéréotypée. Un premier seulement, on y reviendra.
Une prestation correcte à 10 contre 11
Jusqu’à l’ouverture du score, on pouvait qualifier la prestation de bonne. Après, elle fut moyenne (on y reviendra aussi). D’où notre « correct », forcément tempéré par le résultat final. Mais il ne faut pas oublier non plus que le GF38 a joué pendant 70 minutes à un de moins et que pendant une quarantaine de minutes il a eu le dessus en infériorité numérique face à un adversaire de qualité. L’ouverture du score n’a d’ailleurs rien eu d’un hold up. Les Isérois ont continué à presser haut, à attaquer à plusieurs tant que le score est resté vierge. Si ce n’est les quelques minutes de flottement après le rouge, où Maubleu s’est illustré contre Reale et où Tuta a vendangé une belle opportunité en manquant son contrôle, le GF38 n’a pas connu de frayeurs particulières. On est fin mars, physiquement le GF38 a encore du jus. C’est peut être aujourd’hui le seul point rassurant.
The Bad
Grenoble n’est plus sur le podium du National
C’est une première depuis le 7 décembre dernier et un match nul face à Chambly. Le GF38 n’est plus sur le podium du National. Alors il a un match en moins que certains et seulement un point de retard sur les trois premiers. Mais sa dynamique fait peur avec cinq matchs sans victoire et surtout deux défaites de suite. Olivier Guégan aime rappeler qu’une grande équipe ne perd jamais deux fois de suite. Pour la première fois depuis qu’il est à Grenoble, c’est arrivé à la sienne. Et ce avec des matchs contre deux prétendants à la Ligue 2.
Un tir à rectifier
C’est à se demander si les Grenoblois n’héritent pas d’une amende à chaque fois qu’ils tentent leur chance d’en dehors de la surface. Elogo, excellent par ailleurs, a par exemple eu plusieurs fois l’opportunité de frapper. Mais il y a toujours ce petit geste, cette petite passe, ce petit dribble de trop. Manque de confiance ? Peut-être. Et pourtant Abou Demba avait montré, avec beaucoup de réussite, que les frappes lointaines pouvaient décanter certains matchs. Une réussite que ne provoque même pas les Alpins. Et c’est vraiment très frustrant.
Grenoble a arrêté de jouer
Olivier Guégan a évoqué lors de la conférence d’après match les « jambes lourdes » de ses joueurs. A 10 contre 11 on peut le concevoir. Maintenant il nous a également semblé voir les Isérois beaucoup reculer et lâcher trop vite le ballon après l’ouverture du score. Alors que la Duchère ne se montrait pas spécialement dangereux dans le jeu. Et le GF38, à vouloir trop reculer, a fini par se tirer une balle dans le pied avec un pénalty concédé et un csc dans la foulée qui ont fait basculer le match. On peut également s’interroger sur l’apport d’un El Jadeyaoui qui aurait dû amner son expérience, garder le cuir le temps que le bloc grenoblois remonte, provoquer des fautes. Et qu’on n’a quasiment pas vu quand un Abou Demba, par exemple, ne ménageait pas ses efforts.
Le rouge de Coulibaly
A nos yeux aucun scandale dans le rouge pris par le milieu grenoblois. Un arbitre clément n’aurait pu lui mettre qu’un jaune mais comme il avait de toute façon déjà été averti… Pas de méchancé dans son geste toutefois mais de la maladresse, un manque de maitrise. Et à l’heure des comptes, cela a forcément pénalisé son équipe. Eric Vandenabeele aurait lui aussi dû être exclu sur le pénalty puisque sur la faute sifflée il ne joue pas le ballon. Ce ne sont là non plus pas des signes d’une équipe en pleine confiance…
The Queen : La rage de Sotoca
On a cru un moment pouvoir commencer notre article de fin de match en évoquant ce point rageur serré par Florian Sotoca après son ouverture du score. On a cru pouvoir parler de la force de caractère d’une équipe réduite à 10 mais qui aurait eu la rage d’aller chercher un succès important dans la course à la Ligue 2.
Mais, en deux minutes, le match a basculé. Et le GF38 en est le premier responsable. Mais on se refuse à oublier totalement ce geste, cette rage. On refuse de croire que malgré une dynamique catastrophique les Grenoblois soient résignés. Ce poing serré est une promesse d’espoir, en tout cas on veut le croire. Une promesse, que, malgré la mauvaise passe actuelle, ce groupe ne lâchera rien. Pour lui, pour ses supporters, pour tout ce qu’il a vécu depuis deux années. Non, ce groupe là ne pas lâcher.
