Voici l’heure du traditionnel The Good, The Bad, The Queen. Dans l’ordre si vous ne connaissez pas encore : ce qu’on a aimé, moins apprécié et…le tournant du match. Et autant vous dire qu’il y a un paquet de choses à dire sur ce derby de dingue remporté 4-2 par Grenoble sur le terrain de Lyon Duchère. En sachant que les Isérois étaient menés 1-0. Et réduits à 10 avant la 71ème minute. Vous voulez savoir comment ils ont fait ? Alors c’est par ici.

 

The Good

Un Nicolas Belvito retrouvé

Ne dites pas que vous en étiez sûr. Non, personne ne voyait le GF38 gagner à La Duchère à l’heure de jeu. Pas après le sublime but de Farid Talhaoui qui envoie un missile enroulé dans la lucarne droite de Maubleu (17’). Pas après l’expulsion de Ibréhima Coulibaly (58’) pour une semelle à retardement, synonyme de deuxième jaune. Nicolas Belvito a redonné espoir à sa formation en égalisant à 71ème minute. Sur un long ballon de Florian Sotoca, il s’arrache au duel pour devancer les deux joueurs duchérois qui avaient pourtant largement le dessus. Nicolas Belvito réussit à se faufiler entre les deux défenseurs et glisse le ballon hors de portée de Jean Ndjakonog, qui ne peut que toucher le ballon, mais pas l’empêcher de rentrer.

En déficit de confiance depuis quelques matches, le numéro 9 grenoblois n’a cessé de jouer en pivot pour son équipe. Ses conservations de balle dos au but ont permis au bloc grenoblois de remonter et respirer. Surtout en première période durant laquelle le GF38 était apathique. Dans le premier acte, il était l’attaquant le plus intéressant, quand Florian Sotoca était sans cesse signalé en position de hors-jeu…et que Francis Dady Ngoye se montrait brouillon dans ses percussions. Oublié le spectre des penalties, le ras-le-bol de ses supporters à son encontre. Si le GF38 a renversé la tendance pour revenir sur le podium cette après-midi, c’est en grande partie grâce au 4ème but de la saison de son numéro 9 et à son activité.

« Un effectif cohérent »

Cette citation est signée Olivier Guégan en zone mixte. L’entraîneur du GF38 soulignait à la fois la « diversité des profils à sa disposition »…Mais aussi la profondeur de banc dont il dispose cette saison. Et en effet, les trois entrant grenoblois ont énormément apporté. Mieux, ils ont tous marqué : Jessy Benet (74’) d’une frappe dans le petit filet à l’angle gauche de la surface duchéroise, Arsène Elogo (82’) d’une frappe enroulée surpuissante déclenchée après avoir repiqué dans l’axe en éliminant un défenseur à l’entrée de la surface. Et enfin Malek Chergui, buteur pour son premier match après un contre éclair et un caviar de Steven Pinto Borges (84’) pour conclure le festival bleu et blanc aussi surprenant que délirant.

La ferveur des supporters

Il était encore 200 pour assurer l’ambiance dans ce derby. 200 supporters chantant pendant 90 minutes pour pousser leur GF38, sous la pluie la plupart du temps. Mais peu importe, le niveau sonore n’a jamais baissé. Les drapeaux « RK » n’ont jamais arrêté de flotter et le tambour de raisonner. Beaucoup d’entre eux ont avoué, après le match, ruminer une première mi-temps poussive. Et même quand la situation paraissait mal (en fait très mal) engagée, ils n’ont jamais lâché leur équipe. Ces supporters sont là depuis le début de la galère. Et le restent. Ils l’ont une nouvelle fois prouvé.

The Bad

La mauvaise manie d’être mené

Une nouvelle fois, Grenoble a été à réaction. Sans vraiment être en difficulté, les hommes de Guégan se sont retrouvés bousculés, sans vraiment d’explication. Certes, la frappe de Farid Talhaoui est magnifique. Mais pourquoi Grenoble se montre systématiquement inoffensif en début de match. Pourquoi les Grenoblois n’accélèrent-ils pas dès l’entame ? Cette situation, le coach grenoblois l’observe toutes les semaines. Sans trouver la solution.

Une difficulté à effectuer la transition défense-attaque

Les grenoblois ont souvent eu recours aux longs ballons pour trouver leurs attaquants. Le milieu de terrain a eu du mal à assurer la transition vers l’avant. Pour y remédier, Olivier Guégan a choisi d’abandonner son 4-3-3 dès la demi-heure de jeu pour le 3-5-2. À la mi-temps, il décide même de sortir son capitaine Julien Delétraz pour Jessy Benet. Ce dernier a permis à Grenoble de jouer plus juste. Le coach grenoblois tâtonne encore entre puissance (Julien Delétraz, Steven Pinto Borges) et technique (Alexi Peuget, Jessy Benet) pour trouver l’équilibre dont a besoin son milieu de terrain. Faut-il positionner Ibréhima Coulibaly en sentinelle ou en relayeur ? Toutes ces questions ne sont pas tranchées. Et ne le seront peut-être jamais. Il n’existera peut-être pas d’équipe type. Tant ces joueurs aux profils différents offrent de multiples possibilités au manager grenoblois pour s’adapter à toutes les équipes du championnat National 1.

The Queen

Le physique grenoblois

À partir du carton rouge (58’) grenoblois, Lyon Duchère a lâché le match. Les joueurs de Karim Mokeddem n’ont pas été capables de suivre le rythme physique imposé par Grenoble. Le GF n’a pas commencé à être transcendant lorsqu’ils se sont retrouvés 10. Non, La Duchère n’a plus été capable de faire les efforts. Au fur et à mesure, les jambes des joueurs de la banlieue lyonnaise ont été de plus en plus lourdes. Jusqu’à complètement laisser le match aux Grenoblois…qui ne se sont pas privés pour inscrire quatre buts en un quart d’heure. Et offrir à leurs supporters un festival aussi virevoltant qu’inattendu.

2 Commentaires

  1. J trouve l’analyse sur la performance de Belvito un peu embellie en premiere periode, il a encore un dechet technique et un nombre de pertes de balle trop importante.

    • Bonjour Dave,

      Il s’agissait de souligner son match. En première période, tous les Grenoblois ont enchaîné les mauvais choix systématiquement. Sauf Mayembo et Belvito. Ce dernier a permis à son équipe de remonter le bloc. Oui, il a perdu des ballons, mais c’était le grenoblois le plus intéressant en attaque (en première mi-temps). Il n’a cessé de peser sur la défense de la Duchère. En ce sens, son match est à souligner. Et c’est lui qui s’arrache pour égaliser sur un ballon particulièrement difficile de Sotoca. C’était un match difficile pour lui, parce qu’il était très isolé sur le front de l’attaque 🙂

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