Les footballeurs du GF38 ont enregistré leur première défaite de la saison sur la pelouse de Bastia ce samedi 13 août 2022 (3-0). Un revers qui est un bon rappel à l’ordre mais qui ne doit pas non plus faire oublier le bon début de saison. Que faut-il retenir de ce match ?

Trop de cadeaux

Vincent Hognon a parlé de manque de concentration. Le manque de justesse technique a en tout cas coûté deux buts avec des pertes de balles de Jeno puis Gaspar qui ont été sanctionnées par les Bastiais. A ce niveau là, ce genre d’erreurs se paye cash.

L’envie était bastiaise

Le nombreux public de Furiani a dû apprécier. Ses joueurs se sont comportés comme des morts de faim lors du premier tiers du match, en allant chercher haut les Grenoblois, en taclant à tout va, en mettant de l’impact dans les duels. Le GF38 n’a semblé ne jamais exister dans les 30 premières minutes de la rencontre.

Une possession stérile 

L’équipe de Vincent Hognon a terminé la rencontre avec 63% de réussite (58% à la pause en sa faveur). Mais les coéquipiers de Joris Correa n’ont pas su faire grand chose avec le ballon. Les deux Grenoblois à avoir touché le plus le cuir sont les deux latéraux Gaspar (95) et Gersbach (96)… et ils n’ont pourtant centré que 3 fois à eux deux ! Le ballon a beaucoup circulé entre les défenseurs. Le manque de rythme, de vitesse et le déchet trop important dans le jeu n’ont jamais permis de déséquilibrer le bloc bastais.

Une attaque toujours muette

On ne va pas faire long : 3 matchs, un but. C’est très insuffisant. Si le manque d’efficacité a été pointé contre Sochaux cette fois-ci les situations ont été rares. Bamba a été parfaitement muselé par son défenseur latéral et sans « exploit » individuel pour faire la différence, les joueurs de VH ont du mal à déstabiliser les blocs adverses.

Quelques motifs de satisfaction 

Tout ne fut pas pour autant négatif. Bambock a fait son meilleur match de la saison, a lui réussi à casser quelques lignes et à avoir un jeu de transmission propre, notamment dans sa recherche de verticalité. Il a également essayé d’apporter (un peu) offensivement. Rien de fou non plus mais une bonne base pour la suite s’il continue de monter en puissance.

Les rentrées de Sbaï et Touray ont également apporté. Le premier a été le seul attaquant à faire des différences balle au pied et à apporter un peu de vitesse devant. Le second a fluidifié le jeu alpin, dans un contexte où les Bastiais venaient il est vrai chercher moins haut leurs adversaires.

En conclusion 

Grenoble est passé à côté de son sujet en corse. Certains joueurs ont (encore) montré leurs limites, Jeno en tête qui reste un jeune joueur qu’il ne faudrait pas cramer. Le GF38 est également plus en difficulté quand on lui laisse le ballon et qu’on vient le presser haut. Les absences de Perez et Ngando, garants techniques du milieu isérois, ont à ce titre été préjudiciables.
Pas besoin non plus de crier au catastrophisme. Grenoble a perdu un match, il en perdra d’autres. L’important sera de tirer des leçons de ce premier échec est de rapidement rebondir. La prestation de Touray, sur un registre qui pourrait s’avérer très utile dans le système VH, est également prometteuse.

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