Parler foot et plus précisément GF38 avec Patrick Cordoba, c’est toujours l’assurance de se remémorer quelques bons souvenirs et grandes lignes de l’histoire du club. Le formateur, aujourd’hui à la recherche d’un nouveau challenge après des expériences réussies à Nîmes et Nice notamment, a en effet vu passer sous sa coupe plusieurs générations de très bons footballeurs quand il était en charge de la formation grenobloise, avec les Bernard Blaquart, Olivier Saragaglia, Christophe Galvain, Daniel Chichilianne et autre Arnaud Genty.

C’était il y a une dizaine d’années. Mais celui qui entraînait les U19 Nat’ du club, finalistes de leur championnat de France en 2011, se souvient de Thauvin, Bègue, Taïder, et de tant d’autres, comme si c’était hier. Et bien sûr de Ruben Aguilar, le néo international français, qui était l’objet de notre appel au technicien.

« Ruben ? c’est un super gamin ! ». La tendresse accompagne l’accent chantant de Patrick Cordoba quand il évoque « le petit Aguilar ». « J’ai déjà eu l’occasion de lui envoyer un petit message de félicitations après l’annonce de sa sélection. Il m’a répondu tout de suite, c’est quelqu’un qui n’oublie pas par où il est passé. »

L’avis de l’entraîneur sur le défenseur est élogieux. Ce qui rejoint celui de tout ceux qui ont pu côtoyer Aguilar lors de ses jeunes années grenobloise. « Ce qu’il a accompli jusqu’à aujourd’hui il ne le doit qu’à lui, d’autant qu’il a souvent dû cravacher tout au long de son parcours et passer par des étapes compliquées. Déjà quand il était jeune ressortaient des qualités de travail, de sérieux, d’abnégation, en plus de ses qualités techniques et de son talent naturel. Il avait vraiment un gros mental. Peut être que c’est ce qui lui a le plus permis d’être là aujourd’hui. Je me souviens que quand on lui faisait une remarque il était un peu bougon mais il ne se renfermait pas pour autant derrière. Au contraire, il écoutait et il redoublait d’efforts pour corriger ses erreurs. »

« J’ai toujours cru en lui »

10 ans plus tard, Ruben étonne la France du football. Un peu moins ses formateurs. « C’est facile de dire ça aujourd’hui mais j’ai toujours cru en lui. Avec son profil, capable de répéter les efforts, de défendre bien, de défenseur qui a « du sang » comme on dit dans le sud, il a toujours eu ce qu’il fallait. Et comme je te le disais le mental était là également. ». A l’époque Olivier Saragaglia, qui avait lui en charge la réserve du GF38, nous avait également confié qu’il voyait en Aguilar un des plus gros potentiels du club. Et pourtant il y avait alors quelques talents à Grenoble. L’expertise des formateurs isérois s’est révélée exacte.

La fierté est d’autant plus grande chez Cordoba qu’au-delà du sportif, Grenoble s’attachait aussi à former des hommes. « Il n’y avait pas grand chose à faire c’était un gamin très respectueux, bien éduqué, tout à fait capable d’être un leader dans un groupe. C’est vrai que c’était un aspect important pour nous. On travaillait dans des conditions très difficiles, avec un gros manque d’infrastructures. On devait tout faire au sein du centre mais on jouait beaucoup sur cette carte humaine. Et aujourd’hui quand je vois les Yoric Ravet, Jonathan Tinhan, Brice Maubleu, Sofiane Feghouli, Manu Perez et tous ceux qui sont passés pro c’est vraiment une énorme fierté. Ils sont une fantastique image du travail qu’on a pu effectuer au GF38 à l’époque. »

Le mot de Mathieu Cianci :

L’actuel entraîneur de l’AC Seyssinet (R1) a également bien connu Ruben Aguilar en jeunes puisqu’il était dirigeant auprès de l’équipe U19 du GF38. A un poste qui permet donc une proximité particulière avec les joueurs. « Tous ceux qui ont connu Ruben ne peuvent que se réjouir pour lui. C’est vraiment un bon garçon qui a toujours su faire la part des choses. Très sérieux et déterminé sur le terrain mais par contre sacré bout en train et mec de vestiaire en dehors. »

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