Ce samedi, le GF38 se déplacera au Red Star pour éviter de s’enfoncer un peu plus au classement. L’entraîneur grenoblois Oswald Tanchot s’est exprimé en avant-match.

« Quand on est entraîneur, on n’a pas à se poser ce genre de questions (le fait d’être fragilisé, ndlr) parce qu’on a toujours une forme de pression du résultat. Ce qui compte, c’est de savoir si ce qu’on fait peut être amélioré, si on peut trouver des ajustements qui vont permettre à l’équipe d’être plus performante. Ce sont les bonnes questions que l’on se pose.

Il y a des clubs où la remise en question de l’entraîneur se fait au bout de 2-3 matchs, d’autres où c’est un peu plus 6-7 mais il y a aussi des endroits où la culture du club est de maintenir la confiance parce qu’on on sait que statistiquement ça a très peu d’impact de changer d’entraîneur. Mais de toute façon quand on s’engage dans cette carrière là on vit avec ça tout le temps. Moi j’ai j’ai eu la chance, ou pas, de ne jamais quitter mon club en cours de saison appart à Volos en Grèce. Mais je sais que ça existe évidemment.

Je ne ressens pas plus de pression pour ce match au Red Star parce que j’en ai toujours beaucoup. La pression c’est de bien faire, c’est de bien se préparer. Si on commence à tirer des plans sur la comète et à faire des calculs avant de jouer les matchs en se disant que si ça se passe pas bien, il peut se passer ça au classement, c’est de la perte d’énergie. Il faut créer les conditions d’une bonne préparation, d’une bonne solidarité, d’un bon niveau d’énergie pour jouer ces matchs-là sereinement. Après, c’est vrai qu’il faut par moment dans une saison mettre un surcroît d’engagement. Je parlais d’énergie, mais d’une énergie positive, celle qui fait qu’on fait basculer les choses.

On ne peut pas capitaliser sur notre début de saison éternellement. C’est aussi des matchs où on peut sentir ce que les joueurs ont dans le ventre. La connotation avant de partir en trêve sera donnée par nos deux prochains matchs. Si on les passe bien, on pourra tirer un bilan qui sera plutôt cohérent.

Dans une analyse, on ne peut pas décontextualiser le contenu du résultat. Le scénario du match contre Amiens nous est totalement défavorable mais ce n’est pas une excuse, c’est qu’on n’a pas non plus eu la qualité pour le faire tourner dans le bon sens. Mais oui, le contenu est quand même cohérent. Il y a quand même un élément qu’il faut relever, c’est qu’il faut qu’on soit capable de marquer des buts.

La décision passe aussi par un surcroît d’engagement ou en tout cas une volonté d’être dans les bonnes zones et au-delà du geste technique. C’est passer l’épaule, s’arracher d’un duel pour faire la décision. J’attends de Gaëtan Paquiez qu’il nous amène son caractère, son expérience, sa capacité à communiquer, à transmettre aussi une énergie. On a besoin de ce genre de joueur.

On a retravaillé des principes. Il faut refaire correctement ce qu’on sait faire, mais je pense qu’une volonté de se créer plus d’occasions doit nous animer. Au-delà du dernier geste, dans l’avant-dernier geste, on a des choses à faire. Pour la mettre au fond, il faut aussi qu’on ait les ballons et qu’on ne soit pas inhibé. Je parle de la peur de louper une dernière passe et pas de repasser tout le temps par une phase de conservation. La conservation, le contrôle du jeu, c’est bien. Mais à un moment donné, il faut que ça débouche sur des initiatives.

En début de saison on avait surtout un attaquant qui transformait des fois pas grand chose en but. Il faut le reconnaître. On n’est pas dupe de la réussite. Mais c’était aussi un équipe qui lui permettait d’arriver lancé dans les bonnes conditions.  Si j’étais joueur offensif, je serais un peu fatigué d’entendre ou de lire que l’arme offensive principale de Grenoble, c’est Pape (Meissa Ba). Il faut aussi que d’autres ait cette envie. »

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