Nadjma Ali Najim est un des principaux atouts offensifs du GF38 cette saison. L’attaquante originaire de Marseille doit toutefois encore progresser et travailler pour rêver du plus haut niveau. Portrait.
Si Nadjma joue au foot, c’est grâce à son frère. « Je cours vite parce que mon frère court vite, si je joue bien, c’est parce qu’il joue bien ». La native de Marseille a tapé ses premiers ballons parce qu’elle suivait son frangin partout à Castellane, le quartier qui a vu grandir Zinédine Zidane, un quartier qui respire le football.
Nadjma a donc très rapidement chaussé les crampons, « j’ai commencé le foot dès que je pouvais marcher », assure-t-elle. Et à 5 ans, elle intègre son premier club, l’Association des Jeunes de la Nouvelle Vague, surclassée dans la catégorie poussin où elle évoluera avec les garçons jusqu’à ses 11 ans. Ensuite, direction Lyon et l’AS Minguettes pour la jeune marseillaise qui continue de jouer en catégorie mixte jusqu’à l’âge de 14 ans. Âge où elle intègre l’Olympique Lyonnais pour évoluer avec les féminines. « C’était nul, je n’aimais pas jouer avec les féminines mais je n’avais plus le droit d’être avec les garçons », déplore-t-elle. Un sentiment partagé par le reste du staff et de l’équipe, puisqu’après des problèmes de comportement, Nadjma était mise à pied pendant un an. Et c’est finalement à Claix en 2013 que l’attaquante rebondira et retrouvera du temps de jeu.
L’aventure grenobloise
Nadjma a un caractère bien trempé et ne cache pas ses ambitions pour son club, « Le seul objectif c’est la D1. Celles qui disent qu’elles ne visent pas la montée, je sais pas pourquoi elles sont là, peut-être pour faire du foot loisir ». Si le talent de la Grenobloise ne fait aucun doute, il est souvent mis à mal par des blessures et des irrégularités. Absente une bonne partie de la saison dernière, Nadjma a retrouvé les terrains en décembre dernier et depuis elle réalise de belles performances. « Je me trouve bien en ce moment, j’ai un bon ratio de buts, j’en suis à 7 pour peu de matches disputés », analyse l’attaquante iséroise. Aujourd’hui, les problèmes de comportement semblent loin derrière elle et Nadjma s’épanouit bien au sein du club grenoblois, « je me plais bien ici, il y a un groupe qui vit bien », déclare-t-elle.
Et ensuite ?
Quand on demande à Nadjma quels sont ses objectifs personnels, ses ambitions pour la suite de sa carrière, sa réponse est celle d’une amoureuse du football, « mon unique objectif c’est de marquer des buts, c’est la seule façon pour que je me sente bien ». Mais si son avenir est toujours prometteur, elle va devoir gommer son principal défaut, qui selon son entraineur, Nicolas Bach, l’empêche de viser plus haut, l’irrégularité. Un point faible dont Nadjma a conscience et qu’elle tente de rectifier, « je pense que je pourrais être meilleur avec plus de régularité, que ça soit aux entrainements ou en match, j’y travaille ».
Les mots de son entraineur, Nicolas Bach :
« Elle est sur un rythme intéressant en ce moment mais ce qui est difficile avec Nadjma, c’est la régularité. Ça a toujours été son soucis, elle a souvent des petits pépins physiques. C’est une joueuse qui a énormément de talent et si elle avait pu, depuis le début de sa carrière, l’exprimer avec régularité, elle évoluerait aujourd’hui en première division. Si elle est au GF38, c’est qu’elle a encore quelques étapes à franchir. »