La Tribune Ouest Grenoble a communiqué à deux jours de la réception d’Amiens sur sa relation de plus en plus compliquée avec la direction du GF38.

Sans aller jusqu’à dire que le torchon brûle, ce n’est pas le grand amour depuis l’été dernier entre le GF38 et ses plus fidèles supporters. Et ce n’est pas le sportif qui en est la raison, malgré des derniers résultats/comportements plus décevants, au Stade des Alpes notamment. Ils étaient d’ailleurs encore nombreux le week-end passé à Istres en coupe de France.

La tension est en revanche palpable avec la direction grenobloise. Ce n’est pas une nouveauté. Les premiers points évoqués par le communiqué sont ainsi des rappels de faits antérieurs ; l’absence de travail du club sur une affluence toujours plus triste à chaque saison qui passe, la venue de l’Olympique Lyonnais féminin en mars prochain que nous vous avions révélé et bien évidemment les tensions avec le diffuseur Bein Sports suite à la programmation des matchs de Ligue 2 le vendredi.

Sur le premier point, la Tribune Ouest regrette « la défaillance du GF quant à son devoir de travailler au quotidien sur la « cause supporters » […] Leurs belles paroles (des dirigeants) ne se sont jamais transformées en actes« . Pour les Ultras grenoblois, « ce qui était acceptable il y a quelques saisons ne l’est plus aujourd’hui ». D’où une volonté de « pointer les anomalies et d’appeler le plus clairement possible le président Rosnoblet à recruter du personnel et développer des projets« .

Concernant la venue de l’OL, les supporters du GF38 désapprouvent « le recours à ces solutions qui compromettent l’identité, l’indépendance et l’autonomie du club. Cette vassalité nous inquiète et nous saurons nous mobiliser, rassembler et faire en sorte que ce match ne puisse se dérouler correctement.« 

Des éléments plus récents sont venus nourrir ces tensions. « Nous avons appris que plusieurs de nos membres ont fait l’objet d’une plainte nominative suite à des faits mineurs lors du match contre Dunkerque » (deux sièges ont été arrachés). C’est surtout l’absence de dialogue autour de cet épisode et la « dégradation de la relation de confiance » qui en résulte qui sont regrettées avec un club prenant une « voie plus sécuritaire, en phase avec la tendance nationale« 

Ce communiqué intervient à quelques jours de la réception d’Amiens qui sera suivie de l’ersatz de « soirée des abonnés » proposé par le club cette saison (à moins que la vraie et promise soirée dédiée aux abonnés ne soit proposée plus tard). Le président grenoblois Stéphane Rosnoblet, qui avait brillé par son absence lors des précédentes éditions, sera sans doute plus qu’attendu ce samedi. Car si gérer et supporter sont deux choses différentes, c’est bien de gestion dont il est question. Gestion d’une relation avec des supporters qui ont toujours été, jusque là, les premiers défenseurs d’un GF38, parfois à l’excès – au moins publiquement – quand certains dysfonctionnements étaient pointés. Gestion d’une image dont l’autoproclamé caractère familial a bien du mal à résister aux traitements des hommes et à ses conséquences prudhommales, qui se multiplient plus rapidement que les coups de pioche à la Côte Saint-André. Gestion du développement d’un club qui ne peut pas que passer par le sportif.

Le caractère publique de ces prises de position des ultras grenoblois, plus habitués à discuter dans la discrétion des problématiques et des axes de progrès, est un signal d’alerte fort. Un de ceux qu’on ne peut pas ignorer.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici