Auteur d’un sans faute depuis le coup d’envoi du championnat, le GF38 enchaîne au Stade des Alpes avec la réception de l’ESTAC ce samedi 19 août. Une bonne occasion de jauger un peu plus un collectif qui a paru prometteur mais encore très perfectible lors de ses deux premières sorties.

Pour être franc, on a, après deux journées, bien du mal à se faire un avis définitif sur l’équipe de Vincent Hognon. La préparation a souvent été séduisante, avec des recrues offensives et rapidement en jambes. Le 6/6 réalisé en Ligue 2 est, si ce n’est inespéré, une excellente nouvelle au vu du gros mois d’août qui était promis aux Dauphinois. Et aussi une perf’ que Grenoble n’avait plus réussi depuis longtemps.

Et pourtant. On ne peut s’empêcher de voir dans cette entame parfaite une part importante de réussite. L’ASSE était amoindrie par une épidémie de gastro’ et a été privée d’un but valable à 0-0. Paris aurait mérité de mener à la pause et il a fallu un but hors norme pour voir le GF38 maître la main sur le match.

Attention ! Il ne faut rien retirer aux Grenoblois dont l’état d’esprit dans le Chaudron à la 90ème et les qualités affichées ponctuellement ont permis de construire ses deux victoires. Mais on a envie d’en voir encore plus de la part des coéquipiers de Brice Maubleu.

Cela tombe bien, contre Troyes il faudra sans doute en montrer davantage pour pouvoir espérer la passe de trois. L’ESTAC, qui a tout de même montré quelques largesses défensives, a plutôt bien digéré sa descente en Ligue 2 en affichant des velléités offensives séduisantes lors des deux premières journées. La formation de l’Aube est jeune mais ne manque pas de talent.

Le GF38 ne pourra pas se permettre la même première période que contre le PFC ou s’en remettre à un exploit individuel ce samedi au Stade des Alpes. Il va falloir afficher plus de maîtrise et plus de tranchant. Ne pas ronronner pendant une partie du match, même si la chaleur promet d’être à nouveau conséquente.

Si Vincent Hognon n’a pas de raison de changer sa base défensive, l’absence une partie de la semaine de Saikou Touray pourrait entraîner une réorganisation du milieu (Sylvestre ?) alors que devant il va commencer à être difficile de ne pas donner plus de temps à Amine Sbaï vu les entrées du bonhomme. De quoi donner quelques maux de tête au technicien alpin et de se reposer la question : doit-on changer une équipe qui gagne ?

Plus que les hommes, finalement assez interchangeables vu la densité de l’effectif, c’est la manière qu’il faudra encore améliorer : plus de mouvements, plus de tranchant, plus de projection… Le public du Stade des Alpes veut s’enflammer en ce samedi caniculaire. Au-delà du résultat.

Car s’il y a en revanche bien une certitude que nous a apporté cette équipe cuvée 2023 – 2024, c’est qu’elle a les qualités pour rendre ses suiveurs exigeants.

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