La Ligue 2 est un petit laboratoire pour les entraîneurs et les joueurs de foot. En effet, la deuxième division permet à de nombreuses équipes de tenter des choses dans la seconde ligue nationale, à l’image du Clermont Foot aujourd’hui en Ligue 1. Le CF63 a eu la particularité de gravir les échelons jusqu’à la L1 sans jamais dépenser de l’argent pour recruter un joueur. L’entraîneur aussi, Pascal Gastien, a eu le temps qu’il voulait pour imposer sa patte sur son équipe et produire un jeu léché afin de se sortir de la L2. Il faut dire que le championnat est très compliqué et un club relégué de Ligue 1 peut rapidement tomber dans le ventre mou du classement et galérer à remonter. C’est notamment le cas du Stade Malherbe Caen et du Havre, qui peinent à voir le bout du tunnel.
Outre Clermont, qui fait ses premiers pas en L1 cette année pour la première fois de l’histoire du club, le RC Lens est le parfait exemple de la réussite à l’échelon inférieur. Les Sang-et-Or sont montés dans l’élite après la saison terminée prématurément avec le coronavirus et pratiquent un jeu ambitieux et séduisant en Ligue 1. Franck Haise, l’entraineur, est arrivé avec ses idées et un 3-5-2 ultra efficace, et le club nordiste est parvenu à réaliser des Mercato ambitieux avec Gaël Kakuta ou Seko Fofana par exemple. Et cette année, en Ligue 2, d’autres formations ambitionnent de retrouver l’élite et le jeu est clairement au cœur des projets. C’est une très bonne chose pour la Ligue de manière générale et une belle promotion pour ce championnat encore peu médiatisé et regardé.
Pour commencer, on peut clairement mettre en lumière le travail de Philippe Montanier. Le technicien, passé par Rennes et ancien joueur de foot professionnel, réussit bien en Garonne. Il a repris le flambeau de Patrice Garande, limogé après avoir manqué la montée du Téfécé aux barrages, et pratique un jeu flamboyant au Stadium. Toulouse est la meilleure attaque du championnat et ne compte qu’une défaite à la trêve. Autre coach intéressant en L2 : Jean-Marc Furlan. Habitué à faire monter des équipes dans l’élite, le technicien a toujours eu du mal à se stabiliser en Ligue 1. Forcément, s’il a d’énormes idées de jeu à l’échelon inférieur, il se confronte aux limites de ses équipes une fois l’élite atteinte puisqu’il affronte des équipes avec des budgets bien supérieurs.
Omar Daf, de son côté, réalise un très bon début de saison avec Sochaux. Le club Montbéliard, qui stagne en L2 depuis trop longtemps, est aujourd’hui deuxième de Ligue 2. Il mise énormément sur l’ancien joueur formé à l’OL Aldo Kalulu pour apporter le danger sur les cages adverses. Du côté du Havre, c’est Paul Le Guen qui a la lourde tâche de ramener le club doyen en Ligue 1. Après une première année en demi-teinte, l’ex-coach de l’OL et du PSG, qui a aussi une grande carrière de joueur, est plutôt bien parti et le HAC luttera jusqu’au bout pour la montée ! Comme le fait savoir Bwin, Paul Le Guen entre dans la case des coaches qui ont six à dix ans d’expérience en tant qu’entraîneur principal. Et ce sont ces techniciens qui s’en sortent le mieux, en menant leurs nouveaux clubs au succès dans près de deux tiers des cas.
Il faut enfin citer Maurizio Jacobacci, le technicien de Grenoble. Ex-attaquant, le Suisse de 58 ans a de grandes ambitions avec le GF38 même si le début de saison est décevant (14ème). Bref, la lutte de style fait rage en Ligue 2 et les techniciens ont tous de belles idées pour retrouver la L1 !