Le GF38 tient son premier nouveau visage pour la saison 2018-2019 : le latéral gauche Jérôme Mombris, qui portait depuis deux saisons les couleurs du Gazélec d’Ajaccio (Ligue 2). Il nous a accordé un entretien où il est revenu sur son parcours et sur sa signature à Grenoble pour les deux saisons.




Jérôme, ton parcours est un peu atypique dans le monde du football, peux-tu nous le présenter en quelques mots ?

J’ai effectivement évolué dans des clubs en amateur les premières années de ma carrière (Plabennec et Avranches notamment, entre CFA et National, ndlr) jusqu’à signer pour l’équipe réserve du Havre où je devais encadré les jeunes mais club où j’ai finalement su saisir les opportunités quand elles se sont présentées pour finalement y signer mon premier contrat professionnel, à l’âge de 25 ans. C’est un parcours différent mais finalement aucun parcours n’est écrit dès le départ.

Lors de tes premières années havraises tu côtoies notamment un certain Benjamin Mendy. Tu sentais dès l’époque le potentiel du joueur ?

Dans la hiérarchie j’étais sa doublure. C’était un jeune joueur, qui était encore perfectible mais on sentait son potentiel. Il était au-dessus dans ce championnat, notamment au niveau athlétique. Je ne suis pas surpris de son parcours et qu’il soit aujourd’hui en équipe de France.

Tu as mis du temps à devenir professionnel mais finalement depuis tu n’as réalisé que des saisons pleines, que ce soit au Havre puis au Gazélec d’Ajaccio…

Oui cela fait cinq saisons de suite où je joue beaucoup (plus de 30 matchs par saison en moyenne, ndlr). J’ai eu la chance de pouvoir enchaîner en restant bien physiquement. Pourvu que ça dure (rires) !

« Ghislain Gimbert et Julien François m’ont dit de foncer »

Pourquoi ce départ d’Ajaccio et ce choix de Grenoble, alors que tu avais plusieurs pistes ?

Je n’étais pas conservé par le club. Comme j’ai eu des contacts assez tôt j’étais plutôt serein pour mon avenir, même s’il y a des périodes où le téléphone sonne un peu moins. J’ai pu faire le meilleur choix en optant pour le meilleur projet pour moi, pour ma famille.
Et honnêtement quand le GF38 s’est présenté, je n’ai pas hésité longtemps. Les infrastructures, le public, l’histoire du club… tout cela a pesé positivement dans la balance. J’ai des amis passés par Grenoble, Ghislain Gimbert et Julien François, qui m’ont dit de foncer. Cela m’a conforté dans l’idée que j’avais déjà de mon côté.

L’imbroglio autour de l’entraîneur de l’équipe n’a pas constitué un frein ?

Honnêtement pas du tout. Quand j’ai eu Max Marty au téléphone, il m’a rapidement convaincu. Le travail effectué dans ce club par la direction me semble très sain et le projet solide.

J’ai signé pour l’institution, pour la ferveur qui existe autour de l’équipe.

Si tu restes « jeune » dans le monde professionnel (il a aussi seulement 30 ans), ton expérience de la L2 va pouvoir servir au sein d’un groupe « novice » à ce niveau là…

C’est vrai que je ne suis pas un vieux joueur mais j’ai eu la chance de jouer 5 ans à ce niveau là. Au Havre on a failli monter en Ligue 1, avec la Gazélec on s’est battu pour le maintien l’an passé. Donc j’ai pu passer par toutes les émotions et j’ai pu connaître différentes situations. Je vais essayer d’apporter ce vécu le mieux possible mais avant tout je serai là pour me battre pour mes nouvelles couleurs.

Quel type de défenseur es-tu ?

A la base j’étais fougueux et très contre-attaquant. Avec l’âge j’ai appris que sur certains matchs il était important de rester en place. Donc on va dire que je suis plutôt porté vers l’avant mais que je m’adapte au contexte. Je ne pars plus n’importe comment à l’abordage.

Grenoble a souvent évolué en 352 l’an dernier, c’est un système qui peut te convenir ?

J’ai déjà eu l’occasion de jouer dans le couloir côté gauche dans des systèmes à 3 derrière. C’est, je pense, ce que doit savoir faire un latéral moderne, en pouvant apporter offensivement.

Un petit mot pour finir sur ta carrière d’international malgache ?

Je compte trois sélections, toutes les trois honorées la saison dernière. La prochaine échéance sera en septembre contre le Sénégal, pour le compte des éliminatoires pour la CAN. C’est toujours intéressant de jouer le coup à fond et c’est un plus pour l’expérience mais la priorité reste le championnat et Grenoble

Crédit photo : GF38

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