Vous en avez désormais l’habitude, on vous propose notre traditionnelle analyse de match en trois temps : The Good (ce qu’on a bien aimé), The Bad (ce qu’on a moins aimé) et The Queen (le fait du match). Autant dire qu’on a eu l’occasion de passer par toutes les émotions à l’occasion de ce déplacement du GF38 en Mayenne. C’est parti pour le #TGTBTQ !
The Good
La réaction grenobloise
C’est forcément le point mémorable du match mais il ne doit pas faire oublier la première heure de jeu. Il n’empêche : à 10 contre 11 et mené au score, les Grenoblois ont montré qu’il ne fallait pas trop vite les enterrer. C’était déjà le point de notre dernier « Queen », lors de la défaite contre La Duchère, où on voulait voir dans le poing serré de Sotoca, après son but, un motif d’espoir. A Laval, le GF38 a montré qu’il avait du caractère. L’exclusion d’Abou Demba a même ressoudé l’équipe, au propre comme au figuré, avec un bloc défensif beaucoup plus compact et une solidarité plus importante. Disons le, à 10 contre 11 ce GF38 aurait mérité de gagner. Il a d’ailleurs eu quelques occasions pour le faire.
Les coups de pied arrêtés
Cette semaine on ne va pas dire qu’on ne marque pas dans le jeu, ce qui est pourtant une nouvelle fois le cas. Mais valorisons le fait que les Grenoblois se montrent de plus en plus souvent décisifs et dangereux sur les phases arrêtées où le jeu de tête des Pinto, Sotoca et autre Vandenabeele est une arme redoutable. Contre Laval il y a eu un but mais aussi plusieurs situations très chaudes qui ont résulté de ce type d’action. Pour une équipe qui a du mal dans son animation offensive c’est un vrai plus, d’autant que des joueurs comme Sotoca ou Elogo sont capables de provoquer et d’obtenir des coup-francs très intéressants.
Chergui marque des points
Il était réclamé par beaucoup (comme Gherardi qu’on aura pas vu mais les circonstances de jeu ne se sont sans doute pas prêtées à son entrée) : Malek Chergui a enfin eu plus de 5 minutes pour s’exprimer. Et il l’a fait avec talent. C’est lui qui est à l’origine du corner qui amène l’égalisation. Il s’est aussi créé une belle occasion, obligeant Hautbois à sortir une parade décisive. Et globalement il a été un poison pour ses défenseurs grâce à sa vitesse et sa capacité à jouer à la limite du hors-jeu et à prendre les espaces et la profondeur. C’est vrai que son profil ne colle pas forcément au schéma de jeu préfentiel de Guégan, mais justement ! Chergui offre une option différente et de la variété au jeu alpin. Il a su se mettre davantage à son avantage en 30 minutes que ses concurrents sur le front de l’attaque.
Des hommes forts, forts
Grenoble peut s’appuyer sur des éléments clés, qui continuent de répondre présents dans un collectif grippé et alors que certaines individualités ont un gros coup de mou (on pense à la charnière centrale). On en dénombre deux mais on n’a pas été loin d’en mettre trois avec Abou Demba qu’on a retiré après son rouge très évitable qui aurait pu coûter cher. Il y Steven Pinto Borges, au four et au moulin, qui s’est payé le luxe de marquer un but importantissime. Et il y a l’éternel Florian Sotoca qu’on a trouvé mieux que contre Lyon Duchère et qui est aujourd’hui l’élément offensif plus qu’indispensable à cette équipe. Deux éléments qui rapportent des points et qui insufflent un état d’esprit. On peut parler de leader, même s’ils ont des façons différentes de l’être. Grenoble ne peut en tout cas aujourd’hui pas s’en passer et s’il y a montée en fin de saison le club pourra leur dire merci.
The Bad
Toujours pas de victoire
On aurait plutôt tendance à voir ce nul comme un bon résultat, vu les circonstances. Mais voilà six matchs de suite que le GF38 ne gagne plus. Une éternité. Grenoble a sans doute fini de griller ses jokers. Le Red Star s’échappe, Béziers, Rodez et Laval sont toujours là. Si le GF38 conserve le même rythme que ces dernières semaines lors des cinq derniers matchs, il ne montera pas.
Trop de déchets pour exister
Mauvaises passes, mauvais contrôle, ballon pousser trop loin… Les approximations se sont multipliées pendant plus d’une heure ce samedi, spécialement dans la moitié de terrain adverse. Ce fut trop pour inquiéter Laval dans le jeu.
Usure mentale ?
En lien avec le point ci-dessus, est-ce qu’une certaine usure, plus mentale que physique, due à un championnat très long et très compliqué, avec aucun match facile, ne serait pas en train de croitre, provoquant ce petit manque de concentration qui lui même entraine ces erreurs techniques ? On s’est aussi posé la question en voyant le laxisme au marquage de la charnière centrale, qui nous avait habitué à mieux depuis le début de la saison. Les attaquants lavallois ont souvent été trouvé entre les lignes et entre les joueurs, en première période notamment et en jouant mieux le coup ils auraient pu davantage inquiéter Maubleu. Le problème s’est arrangé paradoxalement une fois Grenoble réduit à 10, comme si le fait de jouer à un de moins ait obligé chaque joueur à se concentrer davantage, à faire le petit effort de replacement en plus, qui faisait défaut jusque là.
The Queen : les nerfs qui lâchent ?
Après le rouge d’Ibou Coulibaly, celui d’Harouna Abou Demba. Si celui à Laval semble un tout petit peu plus sévère, il est tout aussi « inutile » dans l’esprit. Manque de maitrise ou nerfs qui lâchent, face à la pression d’une fin de saison stressante (ou les provocations du premier Bosetti qui passe) ? En tout cas ces erreurs, on peut même aller jusqu’à les qualifier de fautes professionnelles, coûtent beaucoup. A Laval, où les Grenoblois ont frisé la correctionnel à plusieurs moments, on ne sait pas ce qu’aurait donné une fin de rencontre à 11 contre 11. En revanche les Isérois ont lâché du jus et vont être privé d’un joueur important pour au moins un match. Et ça, c’est pénalisant. On veut des guerriers, oui mais attention à ne pas franchir les limites messieurs…
L’analyse sur les coups de pied arrêtés est tout à fait juste mais dans le bac j’ai noté une équipe truqueuse au possible avec des phases dignes de vidéo gag. Sotoca mériterait d’essayer de passer plus de temps à jouer au foot (car il est très fort) qu’a faire son cinéma.
C’est un point dont on a souvent parlé depuis le début de la saison (et déjà l’an passé, pas que Sotoca, loin de là)… Et je pense qu’aujourd’hui ils le payent un peu, les arbitres sifflent plus difficilement