Le stade était plein, l’ambiance magnifique, la fête promettait d’être belle. Un nul suffisait face au 15ème du championnat pour valider le retour dans le monde pro. Mais les footballeurs grenoblois sont passés à côté de leur sujet. Retour sur une rencontre de toutes les déceptions.




Un mot de félicitations avant tout sur une équipe de Sannois Saint-Gratien qui est allé chercher son maintien au courage et en affichant un état d’esprit de guerrier pendant les 90 minutes du match. On aurait aimé voir la même chose côté grenoblois.

Le début de rencontre laissait pourtant augurer du meilleur. Poussés par plus de 15 000 spectateurs, les coéquipiers de Julien Deletraz entamaient le match avec envie et justesse technique. Très bien en place défensivement, les joueurs de Guégan mettaient également beaucoup de mouvements sur leurs phases offensives, avec des joueurs mobiles et demandeurs. Pas de quoi se rouler au sol d’admiration non plus mais dans la moyenne haute de ce qu’on a pu voir au Stade des Alpes cette saison en matière d’animation offensive.
Des efforts rapidement récompensés par un but sublime de Florian Sotoca, parfaitement servi au second poteau par un Edwin Maanane enfin décisif cette saison. Euphorie générale et difficile d’avoir pu rêver meilleures premières minutes dans ce match. Mais ce fut le début de la fin.

Sur le coup d’envoi, Ouedraogo profitait d’une glissade de Vandenabeele pour percer plein axe et ajuster Maubleu pour l’égalisation. Accidentel mais tout de même très significatif des difficultés récentes de la défense iséroise, avec un Mayembo nettement moins impérial ces dernières semaines.
Les attaquants de Sannois transperçaient par la suite à plusieurs reprises (dont le 3ème but) et auraient pu tuer le match sans quelques interventions décisives de Maubleu. Entre temps Traoré avait donné l’avantage à son équipe suite à un coup de pied arrêté – autre habituel point fort des Grenoblois – histoire de lancer la fin de soirée cauchemardesque sur de bonnes bases.

Une solidité défensive mise à mal. Et devant on a flirté pendant tout le reste du match entre le passable (à noter la bonne entrée de Dady Ngoy, qui a même eu le mérite de relancer le suspense pour la fin de match) et le catastrophique. Mauvaises transmissions, contrôles manqués et un nombre incroyable de centres manqués et donc de munitions gâchées.
Les Grenoblois ont failli individuellement, avec des éléments dont attends plus. Ils ont failli collectivement avec un bloc qui s’est totalement déliré au fil des minutes. Plus inquiétant, parce que c’est le plus gros point fort de ce groupe, ils ont failli mentalement. Il faut le remettre dans le contexte « incidents » d’après-match mais les visages déconfis, les larmes, l’abattement des joueurs du GF38, s’il se comprend, ne peut être ne pas être que temporaire. La saison n’est pas finie, beaucoup auraient signé avant le coup d’envoi de la saison pour être barragiste, il reste encore deux matchs pour atteindre un objectif.

Rien d’impossible, mais il faudra montrer un tout autre visage…

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