Invité non prévu du mercato estival grenoblois suite à la blessure de Loïc Nestor, Loris Mouyokolo (23 ans, 1,94m) a débarqué au GF38 avec de solides ambitions. Portrait.

« Ca se passe plutôt bien ». Quelques jours après son arrivée, Loris Mouyokolo prend ses marques à la Poterne. « J’étais content d’arriver ici, tout le monde m’a très bien accueilli et j’ai hâte de m’acclimater aussi à la région » Le ton est posé, la voix assurée.

A Grenoble, le désormais ex-défenseur des Merlus est venu rejoindre « un club qui a des bases, qui est solidement installé en Ligue 2 ». Il est surtout venu trouver du temps de jeu, toujours bloqué par une forte concurrence à Lorient malgré la relégation en L2. Une arrivée négociée rapidement après la blessure longue durée de Loïc Nestor… contractée sur la pelouse du Moustoir. « J’étais d’ailleurs au match », indique Mouyokolo joint quelques heures après par les dirigeants du GF38. « Ca s’est passé vite. Grenoble m’a appelé et deux jours après je prenais déjà la route pour arriver ici. »

Un engagement définitif pour le joueur qui avait rejoint le FCL à l’âge de 7 ans mais qui avait auparavant été prêté à Bourg-Péronnas et à Rodez. « Les prêts m’avaient préparé, c’est finalement un peu le même fonctionnement. Il faut quitter sa région etc. donc ça ne m’a pas posé trop de problèmes même si, forcément, Lorient reste mon club formateur, où j’ai tout fait depuis tout petit, donc forcément j’y suis attaché. »

Si le joueur de 23 ans n’est jamais parvenu à s’imposer en Bretagne – il n’a pris part qu’à deux rencontres de Ligue 1 par exemple – son expérience ruthénoise en Ligue 2 avait été une réussite avec une place de titulaire lors de la première partie de la saison jusqu’à ce qu’une grosse blessure (rupture du tendon d’achille) le stoppe dans son élan. « Cela fait partie d’une carrière » relativise le néo-Grenoblois. « J’enchaînais les matchs, c’était une bonne période pour moi mais cela fait partie des choses que l’on ne maîtrise pas. On ne peut pas s’apitoyer sur une blessure, il faut avancer, repartir. »

Une relance qui part donc désormais du Dauphiné pour le défenseur, qui préfère jouer axe droit (il est droitier) mais qui a déjà évolué axe gauche dans le passé, qui n’a « jamais douté » de lui. « Pour les objectifs c’est un peu tôt pour le dire mais j’ai déjà constaté qu’il y avait beaucoup de qualité à l’entraînement donc j’espère que cela promet de belles choses cette saison. » Une saison où il cherchera à gagner du temps de jeu, dans un secteur finalement jeune et ouvert derrière l’indispensable Mamadou Diarra. « La concurrence est toujours présente dans le sport de haut niveau, il faut l’accepter et la vivre au quotidien. C’est quelque chose que j’aime bien, cela me tire vers le haut. »

Ses qualités et ses défauts : « Je suis quelqu’un qui a des qualités physiques déjà et avec la formation lorientaise c’est aussi de bien maîtriser le ballon dans les sorties de balles. Pour les axes de progression se serait faire preuve de plus de leadership, amener toute une équipe avec soi et bien gérer la ligne de défense. »

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