En moins d’une semaine, le petit monde du football grenoblois est passé de l’euphorie de la montée en Ligue 2 à des souffrances et rebondissements dignes d’un telenovela. Ça anime ce début de trêve estivale mais ne tomberait-on pas un peu trop dans le mélodramatique ?
Un constat : Olivier Guégan ne restera pas
On n’a pas envie de briser les derniers espoirs de certains mais il paraît aujourd’hui inconcevable qu’Olivier Guégan soit sur le banc grenoblois pour la saison 2018-2019. Si le manque de communication officielle laisse planer un petit doute, il ne résulte QUE des discussions autour des modalités de départ du technicien, qui était, on le rappelle, encore sous contrat pour un an. Oui on connaît le « tout est possible dans le football » mais il y a certains points de non retour, dont on ne revient pas. C’est axiomatique. Et puis imaginez-vous un seul instant que tout ce beau monde puisse cohabiter avec tout ce qui s’est passé ?
Un deuxième constat : on ne connaît pas les raisons exactes
On aurait bien aimé voir continuer Olivier Guégan. On croit beaucoup aux dynamiques dans le sport. On a aimé voir le caractère de cette équipe, guidée par son coach, pendant deux saisons (ce retournement de situation à Lyon mamma mia…). On aime la solidarité affichée il y a encore quelques heures par les joueurs. Autant de valeurs auxquelles on adhère pleinement.
Ceci étant dit, toute chasse aux sorcières nous paraît aujourd’hui abusive. Pourquoi ? Déjà parce qu’aucun partie n’a communiqué officiellement. Tout ce que vous avez pu lire chez nous où chez nos confrères du Dauphiné Libéré et France Bleu Isère ces derniers jours est fondé. Il y a des désaccords contractuels, il y a des relations conflictuelles (depuis un moment), sans doute une petite guerre d’influence autour de la question des transferts également.
Maintenant ne tombons pas dans le manichéisme, non plus. Attendons que toutes les parties communiquent sur cette affaire pour avoir une meilleure idée des responsabilités de chacun dans cette situation.
Les jurisprudences…
Les joueurs, les entraîneurs, les présidents passent. Le plus « triste » dans tout cet emballement actuel c’est que la suite ne dépendra que d’une chose, on le sait : les résultats.
Qui a eu une petite pensée pour Hugo Cianci le soir de la montée à Bourg ? Il y a pourtant un an son départ était, à juste titre, regretté par tous. Dugueperoux non conservé par Strasbourg après la montée en Ligue 2, cela a fait longuement parler… jusqu’à ce que ce Laurey fasse monter l’équipe en L1 quelques mois plus tard. Et les exemples de ce type sont aussi nombreux dans le football qu’en amour : la nature a horreur du vide.
Si le soutien des joueurs à Olivier Guégan a fait naître quelques craintes : on vous rassure. Ce sont des professionnels, sous contrat, qui ont l’occasion d’évoluer en Ligue 2 dans un contexte qu’ils apprécient. Alors, oui, le nouvel entraîneur devra faire bonne impression bien sûr et « apprivoiser » ses troupes. Mais on ne sait pas trop de soucis à ce niveau là.
Les joueurs, les entraîneurs, les présidents passent. L’institution GF38 demeure elle, et doit rester au-dessus de tout.
Alors profitez de l’été et rendez-vous le 27 juillet pour pousser derrière vos couleurs contre Sochaux !