Au-delà d’un bilan comptable aussi bon qu’inattendu compte-rendu de la complexité de son calendrier, le GF38 a démontré des qualités rassurantes et prometteuses quant à sa capacité à pouvoir viser un peu mieux qu’un « maintien serein » cette saison.
Brice Maubleu infranchissable
Trois matchs, trois clean sheets. Le gardien grenoblois est parti sur les mêmes bases que la saison passée. « Quand on ne prend pas de but, on ne perd pas » est une lapalissade mais surtout une réalité que le GF38 de Vincent Hognon a parfaitement intégré.
Si le portier alpin brille, c’est en revanche aussi parce que les Alpins concèdent des grosses occasions et on a parfois vu le bloc défensif en difficulté depuis le début de la saison. Mais Maubleu est là pour assurer les arrières : un pénalty repoussé, 2,7 arrêts par matchs en moyenne et donc aucun but pris. Un véritable cauchemar pour les attaquants adverses.
Davantage de velléités offensives
Avec un seul but inscrit par match en moyenne jusque là, les progrès pourraient ne pas paraître flagrants. Mais dans les intentions et la réalisation, Grenoble semble néanmoins en net progrès dans le jeu et le public du Stade des Alpes ne s’y est pas trompé en saluant la prestation de son équipe face à Troyes malgré un match nul et vierge.
Le GF38 s’est créé 2,7 grandes chances par match au cours des trois premières journées, c’est plus du double que la saison passée (1,3), alors qu’ils ont eu à gérer un match à Saint-Etienne. Il a surtout tiré 14 fois en moyenne lors des trois premières journées, contre 9,6. Les Dauphinois sont plus offensifs, cela se traduit dans les chiffes au delà de nos impressions.
Il leur faut cadrer encore plus (6,3 tirs cadrés/matchs). Une efficacité qui doit être le leitmotiv pour la suite. Il ne faudrait pas que les joueurs se découragent, ils sont dans la bonne voie et cela va forcément finir par payer !
Un groupe homogène, un banc précieux
Combien de clubs du championnat peuvent se permettre aujourd’hui de ne pas convoquer un joueur de la qualité de Loïc Nestor ? Grenoble s’est construit un effectif aussi quantitatif que qualitatif.
Si derrière et à un degré moindre Hognon a fait le choix de la stabilité jusque là, il se fait en revanche davantage plaisir devant où les options lui permettent d’avoir du choix. Postolachi et Joseph n’ont pas bougé du 11 titulaire, accompagnés ponctuellement par Sbaï, Bamba et Sylvestre.
Et sur deux matchs les entrants ont apporté. A Saint-Etienne, Bamba a marqué le but de la victoire, servi par Thio. Contre Paris FC, Sbaï a assis la victoire de son équipe. C’est dans cette capacité à impliquer tout le monde le plus longtemps possible que se mesurera à notre sens la capacité du GF38 à viser « haut » cette saison
Après trois journées les ingrédients sont là. Cela n’assure pas de réussir la recette mais cela offre des perspectives de proche avenir réjouissantes… qu’il faudra déjà confirmer à Auxerre. On le sait, dans le football, les remises en question doivent être permanentes.
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