Contre Hyères, ce samedi, Grenoble a réalisé sa pire prestation depuis plusieurs mois. Un match nul qui clôt une campagne de préparation mi-figue mi-raisin, dont le bilan (1V, 3N, 1D) n’incite pas à l’optimisme béat à quelques jours du coup d’envoi du championnat.




Ce n’était sans doute pas la répétition générale qu’ils souhaitaient. Un match pauvre en occasion, parfois brouillon, contre une formation de National 2 qui n’attaquera son championnat que dans deux semaines. On s’attendait à un Hyères victime expiatoire, sparring-partner d’un Grenoble conquérant et séducteur. Finalement on est venu à se dire que le match nul était finalement un moindre mal vu la physionomie du match…

Le système en question ?

Olivier Guégan est reparti pour cet ultime test sur une organisation en 3-5-2. Disons le clairement : ce fut un échec. Au gré des changements en seconde période, il a même fini par re-basculer sur un plus traditionnel 4-4-2 qui a permis à son équipe d’offrir un (léger) mieux dans le jeu.
Pour autant, doit-on jeter ce schéma aux oubliettes ? On rappellera déjà, qu’il y a tout juste une semaine, face à Nîmes, le passage au 3-5-2 avait permis aux Grenoblois de retrouver des couleurs après avoir été bousculés pendant une petite demi-heure par les Gardois.
Le GF38 dispose en outre désormais d’une arme tactique supplémentaire, travaillée à l’entraînement, désormais déjà utilisée en match, qui, si elle n’offre pas (encore) les certitudes du système rôdé l’an passé, permettra plus de souplesse selon les joueurs à disposition et les adversaires rencontrés.

Une question de joueurs avant tout

Un système, quel qu’il soit, n’est viable que par les joueurs qui le composent. C’est une question de qualités techniques bien sûr mais aussi d’intelligence de jeu (dans l’animation, les déplacements, le positionnement).
Revenons sur le match face à Hyères. Rien à signaler sur les trois de derrière (Vandenabeele, Spano Rahou et Bengriba) qui ont offert une bonne prestation, qui sont complémentaires, qui ont déjà leurs automatismes. Cela permet aussi de repositionner l’indispensable Bengriba à un poste qui correspond mieux à ses qualités actuelles.
Sur les trois milieux axiaux on aime décidément beaucoup la justesse technique d’Alexi Peuget dont la qualité de passe permet d’assurer la relance et de casser les lignes si besoin. Reste l’inconnu physique le concernant d’autant que l’intensité d’un match amical n’est pas la même que celle d’un match à enjeux. On a trouvé Pinto Borges un peu moins bon qu’à l’habitude mais on ne se fait pas de soucis vu son début de préparation à la hauteur de sa dernière saison. On attend en revanche + de Coulibaly, d’autant qu’il est un des rares joueurs du groupe à avoir déjà bien connu le National. Après c’est un secteur où il y a du monde, dans des profils différents et Guégan n’hésitera pas à faire jouer la concurrence.

Ensuite les joueurs latéraux. Et là ça coince. Florian Sotoca semble intouchable à droite. Seulement le poste requiert un gros « coffre » pour encaisser les aller-retours et Flo’ n’a peut être pas encore les jambes pour enchaîner en ce moment et toute l’énergie passée sur les phases défensives manque en retour sur les phases offensives. A gauche, le polyvalent Elogo n’a pas spécialement marqué de points sur un poste où on attend surtout Corentin Tirard (en phase de reprise).

Devant Belvito a su tirer son épingle du jeu dans les duels mais son entente avec Maanane n’a pas sauté aux yeux et le jeu stéréotypé des Isérois n’a jamais véritablement inquiété l’arrière-garde de N2. Grenoble s’est créé trop peu d’occasions franches et c’est sur ce point que Guégan va devoir plancher car tout n’est pas qu’une question de temps et d’automatismes.

Des Grenoblois pas à 100% physiquement

On l’a abordé sur le cas Sotoca : les joueurs du GF38 ont dû encaisser une très grosse préparation physique et en subissent certainement les contrecoups. On l’a déjà observé sur les autres matchs amicaux, Maubleu et ses partenaires doivent gérer des temps de récupération importants, d’autant qu’il a fait souvent très chaud pendant les matchs amicaux. Trop grosse prépa’ physique compte-tenu de la volonté d’être à 100% dès le 4 août ? On va vite être fixé.

Pour le moment il n’y a pas à tomber non plus dans le catastrophisme. Il n’y a pas à suivre le football depuis bien longtemps pour savoir que la vérité des matchs de préparation n’est pas forcément celle du championnat.

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