Peu à son avantage loin de ses bases depuis le coup d’envoi de la saison, le GF38 vient de signer une spectaculaire victoire à La Licorne. Un succès certes flatteur mais qui place l’équipe de Franck Rizzetto en position confortable pour la suite de la saison.
Il y a deux lectures possibles de la victoire grenobloise à Amiens lors de la 23ème journée de Ligue 2. Une simpliste, qui consister à s’extasier devant l’ampleur d’un succès chez une équipe picarde le plus souvent à son avantage dans son stade cette saison. Une un peu plus poussée, qui incite à relativiser au regard du contenu global.
Car le scenario de ce match aurait pu être tout autre. Comme (trop) souvent, le GF38 a connu une entame difficile et a fait preuve de phases de grosses fébrilités, plus individuelles (la passe en retrait de Paquiez, la boulette de Diop sur le but de l’ASC) que collectives toutefois.
Amiens aurait pu, dû, concrétiser sur son premier temps fort mais une parade monstrueuse de Diop devant Mafouta, suivie d’un poteau trouvé par Lutin, en ont décidé autrement. D’autant que les Dauphinois ont su eux faire trembler les filets sur leur première opportunité, but probablement entaché d’un hors-jeu. Une réussite maximale poursuivie avec dès la 2ème occasion un but sur corner, ENFIN, signé d’un Mouyokolo qui se bonifie semaine après semaine.
Mais de relativiser ne doit pas empêcher de s’enthousiasmer. Déjà pour le jeu alpin. Grenoble est joueur, parfois à l’excès dans le déséquilibre mais c’est une vision du football plaisante et qui colle bien au discours tenu par Franck Rizzetto depuis son arrivée. Un Grenoble qui va de l’avant, qui se projette, dans toutes ses lignes à l’image des buts du milieu Valls et du défenseur Delos.
De s’enthousiasmer devant certaines prestations qui incitent à l’optimisme. Olaitan remue toujours autant mais l’a fait avec plus d’intelligence dans ses déplacements alors Diaby est une vraie belle découverte pour sa première titularisation. Le milieu Rigo – Valls – Benet qui pue le football doit s’installer sur la durée.
De s’enthousiasmer pour la suite de la saison aussi. Disons le : à 11 matchs de la fin, le maintien est très bien engagé avec désormais 9 points d’avance sur le barragiste et 16 sur le premier relégable. Sans parler de barrages – ce n’est pas s’interdire de rêver que de penser que le chemin est encore long – cette position doit permettre à Grenoble de s’affirmer, de se lâcher, de continuer d’engranger de la confiance tout en progressant individuellement et collectivement. Quitte à perdre des matchs, quitte à prendre des buts. Séduire doit être le maître mot de cette fin de saison.
La prestation à Amiens, tout comme celle face à Rodez quelques semaines auparavant, a tracé la voie à suivre de ce que peut être le GF38 pour les prochains mois : une bonne raison de venir au Stade des Alpes. A confirmer dès ce vendredi, face à Guingamp.