À nouvelle opposition, nouveaux joueurs. Quatre jours après la rencontre face aux Nîmois, Olivier Guégan avait décidé de faire tourner son effectif contre l’équipe de l’UNFP (joueurs à la recherche d’un club) à Sassenage dans des conditions encore difficiles. Une rencontre durant laquelle Grenoble a alterné le bon et le moins bon à dix jours seulement de la reprise du championnat de National 1.
Dans son système en 3-5-2, qu’il souhaite pouvoir utiliser de la même manière que le 4-3-3, l’entraîneur grenoblois avait décidé de donner du temps de jeu à tout son effectif. Les onze alignés au coup d’envoi du match ne devraient vraisemblablement pas être ceux qui commenceront la saison même si, comme Guégan le répète, « tout va très vite dans le football ». Dans l’axe central, Ugo Guégan était associé à Fernand Mayembo et Éric Vandenabeele. Sur les côtés, Bassiri Keïta à gauche et Nathanël Dieng à droite. Un milieu composé de Peuget, le nouveau venu rémois, Coulibaly et Elogo et enfin devant, Maanane et Dady Ngoy. Sur le banc donc des titulaires en puissance comme Sotoca, Deletraz, Pinto Borges, Bengriba voire Demba, qui avait fait très bonne impression dans son couloir face aux Crocos.
Le tableau dressé, la première mi-temps n’a pas été particulièrement emballante mais marquée par la maitrise grenobloise, très propre et décidée à construire de l’arrière. Parfois trop peut-être, les joueurs du GF ayant manqué quelques occasions de contre à vouloir trop faire tourner la balle et certaines séquences sur les ailes ont plus ressemblé à des possessions stériles qu’une réelle volonté de faire mal à l’adversaire. Dans un système à deux attaquants qui doit permettre à ces derniers d’apporter de la présence dans la surface, il y a manqué… le ballon. Le faible nombre de centres et des retours en arrière trop fréquents ont annihilé plusieurs occasions possibles. Rien d’inquiétant, loin de là, mais autant de points de progression possible dans un système qui parait très équilibré et dans lequel les grenoblois dominent leur sujet. Alexi Peuget a notamment brillé dans l’entre-jeu, la défense centrale, sobre, n’a concédé pratiquement aucune occasion et devant, même si les occasions n’ont pas été légion, Maanane et Dady Ngoy (touché au genou lors du match) ont su se faire remarquer. Seule ombre au tableau, un but arrivé sur coup de pied arrêté par l’ancien clermontois Baptiste Martin, esseulé dans la surface.
La deuxième mi-temps ne sera pas porteuse de réels enseignements. L’entrée de Belvito qui aurait pu être décisif a été intéressante, lui qui, avec ses qualités, évolue dans un tout autre registre que les autres attaquants grenoblois. Il pourrait être intéressant de voir son jeu en remise – de la tête, aucun ballon ne lui échappe pratiquement – avec Maanane. Sous des seaux d’eau, les « remplaçants normalement titulaires » entrés par intermittence durant la seconde période n’ont pas su inverser la tendance et ont même encaissé un second but, anecdotique.
À dix jours de la reprise, Grenoble n’est pas encore parfaitement au point, logique, mais a déjà quelques certitudes qu’il faudra confirmer contre Hyères, samedi au Stade des Alpes, pour le dernier match amical de la préparation.