Après une première saison mitigée sous le maillot du GF38, Alex Gersbach a effectué une préparation estivale prometteuse. Pour sa seconde année dans les Alpes, le latéral australien doit franchir un cap et s’installer durablement à son poste. Il en a les qualités… Et il s’en donne surtout les moyens. Rencontre.
Alex Gersbach est un bosseur. Le « 6 pack » arboré cet été en est une preuve visuelle. Son sérieux à l’entraînement est souligné et apprécié par son staff et ses coéquipiers. L’Australien fait tout pour progresser et pour devenir un élément important de son équipe. Sur comme en dehors des terrains. C’est une nouvelle fois intégralement en français qu’il nous a ainsi répondu lors de notre entretien. Si les affinités avec d’autres étrangers de l’effectif semblent fortes, le natif de Sydney a fait les efforts pour parfaitement s’intégrer à son nouvel environnement. Même s’il « découvre » encore ces jours-ci certains aspects de la vie grenobloise.
« Il fait plus chaud ici qu’à Sydney (sourire). Il y a pas mal de lacs alentours, c’est bien mais avec le championnat qui va commencer on n’a pas trop le temps pendant la prépa’. Dans l’appartement c’est très chaud. J’ai acheté un climatiseur, j’en avais besoin, mais les températures restent élevées ».
« On est prêt pour le championnat »
Des conditions compliquées qui n’ont pas empêché Alex Gersbach d’être une des belles satisfactions de cet été. Un peu plus en difficulté face à l’AS Saint-Etienne, l’Australien s’est en revanche montré à son avantage lors des autres rencontres qu’il a disputé. A l’image de toute l’équipe. « Sportivement, ça va bien », confirme le défenseur. « L’équipe a été très bien pendant la préparation. On a passé une bonne semaine au Chambon, comme un groupe, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. On a perdu un match contre Villefranche mais globalement on a montré de bonnes choses. On est prêt pour le championnat. »
Et on espère prêt à se lancer dans une saison avec moins de frayeurs. Comme ses coéquipiers, l’Australien s’est montré inconstant la saison dernière, avec un gros trou d’air en milieu d’exercice après des débuts prometteurs et une fin de saison plus aboutie. Pour cette Ligue 2 version 2022-2023, le joueur souhaite uniquement montrer son meilleur visage. Alors qu’il était arrivé en toute fin de mercato l’an dernier, il peut cette fois s’appuyer sur une préparation pleine pour y parvenir. « Ca change beaucoup de choses. C’est évidemment beaucoup mieux de pouvoir faire toute la préparation. Cette année j’ai passé 2 mois de plus avec l’équipe. L’an dernier il y avait aussi d’autres joueurs qui étaient arrivés tard. Cette saison c’est différent. On est tous ensemble un mois avant le championnat. »
La coupe du monde « un rêve » mais pas un objectif
Alors que les nouveaux joueurs offensifs ont été nombreux à débarquer sur les rives de l’Isère, ces quelques semaines ne sont pas du luxe pour affiner les automatismes. Surtout pour un latéral. Dans l’animation de son couloir gauche, les relations de Gersbach avec différents partenaires (Bamba, Phaëton, Sbaï…) se sont déjà révélées prometteuses même s’il y a logiquement encore du travail. Défensivement l’Australien a montré des atouts de solidité et de vitesse, utile pour les transitions attaque/def. A l’image de l’équipe, il faudra trouver le bon équilibre, le bon dosage – jamais facile quand on a un rôle de piston. Mais les ingrédients semblent présents pour que la recette soit réussie.
Ce n’est pas du tout un objectif pour le joueur – « cela fait trois/quatre ans que je n’ai plus été appelé en sélection, donc je n’y pense pas spécialement » – mais nous avons quand même parlé du futur mondial au Qatar avec l’Australien. « C’est toujours un rêve d’aller à une coupe du monde. », a-t-il admis avant de conclure d’un « on ne sait jamais » révélateur de son état d’esprit.
Alex Gersbach est un travailleur. Il s’est donné les moyens de réussir cette année. Pour tracer son chemin, et aller plus haut ? comme le chantait une de ses compatriotes dans la langue de Molière ? Premiers éléments de réponse dès samedi au Havre.
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