Ce mercredi l’équipe de France et son homologue du Maroc vont se disputer une place en finale de la coupe du monde. Un match particulier pour le joueur du GF38 Amine Sbaï, dont un des frères a été international marocain.

On l’avait quitté « en feu » suite à son étincelante prestation en coupe de France, ponctuée d’un but qui a fait le tour des réseaux. On l’a retrouvé dans une atmosphère un peu plus froide en ce mardi neigeux à Grenoble. Amine Sbaï n’a en effet pas pris part au stage de son équipe à Hyères en raison d’examens à passer pour des douleurs à l’épaule. « Comme ça j’ai eu droit à la neige aujourd’hui », sourit l’attaquant. « Heureusement un voisin m’a gentiment aidé à l’enlever de ma voiture vu que mon bras me fait mal ».

C’est donc loin de ses coéquipiers qu’il va vivre ce mercredi un match pas comme les autres pour lui. « J’ai la double nationalité franco-marocaine. Le Maroc c’est le pays de mes parents, je suis d’ailleurs né là-bas. Ca sera un match particulier : mes deux pays vont s’affronter, c’est magnifique. Et en plus lors d’une demi-finale de coupe du monde, c’est exceptionnel ! »

Des attaches aux Lions de l’Atlas renforcées par le parcours de son grand frère Salaheddine qui compte une sélection avec le Maroc en seniors en 2008 et plusieurs chez les jeunes. « J’étais trop jeune pour avoir assisté à ses matchs du stade (Salaheddine a 37 ans aujourd’hui, ndlr) mais je le regardais avec les gros yeux. J’ai vu plein de dvd, des cassettes… »

« Tous les joueurs se tuent pour le maillot et pour le peuple »

Ce mercredi il profitera du spectacle devant sa télé, pour une demi-finale peut être pas si inespérée que cela. « C’est vrai que ça fait longtemps que la sélection n’a rien gagné mais l’équipe progresse beaucoup ces dernières années. Avant le mondial on aurait pu être surpris d’une présence dans le dernier carré mais quand on voit les prestations réalisées depuis le début de la compétition, je ne suis pas surpris qu’ils se soient hissés jusque-là. »

L’artiste Amine Sbaï estime à ce sujet qu’il serait restrictif de juger cette équipe uniquement sur ses capacités défensives – le Maroc n’a encaissé qu’un but (un csc) depuis le début de la compétition. « C’est déjà un bon mélange de joueurs du cru et de joueurs formés en Europe. Tous se battent bien, se tuent pour le maillot et pour le peuple. Mais il n’y a pas que des qualités défensives, sinon ils ne seraient pas en demi-finale. Techniquement il y a beaucoup d’éléments très talentueux et collectivement tout le monde est bien en place. »

Un collectif mené de main de maître par un certain Walid Regragui que l’on connait bien dans les Alpes. « J’ai appris qu’il avait été joueur au GF38 quand je suis arrivé au club. C’est un entraîneur que je suivais bien puisqu’il a remporté la ligue des champions avec le Wydad Atletic Club (WAC Casablanca). Il faut se dire qu’il a pris la sélection deux mois avant la compétition, ce n’est jamais évident et ce qu’il fait pour sa première coupe du monde c’est impressionnant. »

Pour conclure on a demandé à Amine de se mouiller sur le résultat final : « le Maroc aux tirs au but », pronostique le Grenoblois qui aurait bien aimé voir le match avec ses coéquipiers du GF38 ce mercredi soir. On comprend que chez les Sbaï le cœur penche légèrement du côté de l’Atlas. Mais quel que soit le vainqueur, Amine aura une équipe à supporter en finale ce dimanche et aura vécu une compétition remplie de belles émotions. Doublement !

L’info en + : deux frères footballeurs

Outre Salaheddine, qui a joué en Belgique (Charleroi, Tubize…) ou encore au Nîmes Olympique, Amine a un autre frère footballeur, Hatim, qui a porté de longues années le maillot de la Duchère. Les deux présentent la particularité d’avoir évolué latéral gauche. « C’est effectivement moi l’offensif de la famille (rires), il en fallait bien un ! »   

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