Entre-aperçu en quelques occasions depuis le début de la saison, le 352 grenoblois pourrait connaître son véritable point de départ ce samedi à Toulouse. Explications.

A l’annonce de l’arrivée de Maurizio Jacobacci dans la capitale des Alpes, certains n’avaient pas manqué d’observer que le système préférentiel du technicien italien à Lugano était ce 352 souvent fantasmé par les suiveurs du GF38 mais rarement mis en application à Cularo.

Las, les espoirs avaient rapidement été douchés lors d’une préparation sans grand bouleversement dans l’organisation par rapport à la saison passée, avec le maintien d’un traditionnel 433.
Du fait d’un effectif pauvre en défenseurs axiaux, encore plus avec la blessure longue durée de Bart Straalman, et riche en ailiers, l’option 352 semblait donc devoir se contenter de quelques bouts de matchs et de circonstances exceptionnelles, à l’image de ce qui avait été mis en place, avec réussite, par Jacobacci enfin de match à Niort une fois son équipe menée et réduite à 10.

Et si ce déplacement chez le leader toulousain était finalement ce terrain d’expérimentation attendu pour tester grandeur nature et dès l’entame d’une rencontre ce dispositif ? L’option a en tout cas du sens. Voyons pourquoi.

Un système adapté à l’adversaire

Ce vendredi matin, lors de sa conférence d’avant-match, MJ a pointé deux grosses qualités du jeu toulousain : des latéraux très offensif et un milieu de terrain qui aime poser sa patte sur le match.
Un passage en 352 permettrait de disposer de pistons en capacité de contenir (et de contrer) les premiers. Ce système permettrait en outre de densifier l’axe et de permettre une récupération plus haute du ballon. Un bon moyen de ne pas trop subir et de mettre une forte pression pour empêcher les milieux violets de distiller le jeu dans un fauteuil.

Des profils adaptés au 352

Ensuite Grenoble dispose de joueurs qui semblent bien coller à ce schéma de jeu. Abdallah et Gaspar ont un coffre et des qualités offensives qui pourraient être optimisées en leur offrant leur couloir. Néry et Gersbach (on connait moins ce dernier) pourraient être des suppléants tout aussi efficaces dans ce registre. Au milieu Jacobacci dispose de profils de « gratteurs » avec gros volume de jeu mais aussi de joueurs capables de reculer d’un cran pour suppléer un défenseur axial qui aurait coulissé pour défendre sur un côté.

Des absences à combler

Dernier point : les absents, même si l’argument peut paraître paradoxal. Nous disions que le manque de défenseurs axiaux dans l’effectif rendait la mise en place d’un système à 3 derrière compliquée. Loic Nestor sera forfait ce samedi, privant donc Jacobacci d’un défenseur central supplémentaire. Plutôt que de choisir entre un jeune (Sylvestre-Brac) ou un milieu défensif (Bambock, Perez ou De Iriondo peuvent tenir ce rôle) pour accompagner Adrien Monfray, pourquoi ne pas prendre les deux ? Cela permettrait de sécuriser davantage l’axe défensif avec des joueurs plutôt à l’aise dans le domaine aérien et dans les duels. Sylvestre-Brac a en outre déjà évolué latéral droit en Ligue 2 et pourrait donc coulisser sur un côté sur les situations le demandant.
Avec Anani amoindri et qui devrait débuter sur le banc et Correa absent, Grenoble manque également d’attaquants. En passant à deux devant, il garderait ainsi des solutions sur le banc. Le profil d’un Henen, pas le plus à l’aise dans les tâches défensives et qui a besoin de garder son explosivité pour être efficace devant, collerait en outre très bien à ce schéma dans lequel les attaquants n’ont pas besoin de décrocher étant donné la densité existante au milieu.

Voilà à quoi pourrait ressembler selon nous un 352 grenoblois ce samedi :

Ca aurait une sacrée gueule, non ?

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