Depuis quelques jours, les footballeurs du GF38 ont réinvesti leur centre d’entraînement de la Poterne, totalement rénové et désormais baptisé « Smart Good Parc » (naming de la société Smart Good Things, un des partenaires du club). Ce jeudi une visite des lieux ainsi qu’une conférence de presse a eu lieu pour évoquer ce nouveau lieu de vie mais aussi faire un point sur la situation du futur centre de formation/entraînement de la Côte Saint-André.
« C’est une étape importante dans la structuration du club. Une première pierre à l’édifice dans sa construction », résume Christophe Brun, Directeur des Services au sein du club. Et un outil qui permettra à l’équipe Ligue 2 et au staff de travailler dans de meilleures conditions. Finis les trajets en minibus, les voyages trempées en attendant de pouvoir se doucher au Stade des Alpes. Les coéquipiers de Brice Maubleu disposent désormais d’un nouveau lieu de vie et de travail qui leur offre des conditions finalement « normales » pour un club professionnel.
Un lieu temporaire puisqu’aussi bien Christophe Brun que Max Marty ont bien insisté sur le fait qu’il était avant tout à destination des féminines – la capitaine Elsa Domenjoud et l’entraîneur Alassane Diakité étaient d’ailleurs présent pour cette « inauguration ». In fine, l’équipe fanion masculine rejoindra effectivement comme c’était prévu la Côte Saint-André, où la première pierre du futur centre n’a pas encore été posée (voir en fin d’article).
Alors que les conditions sur le site de la Poterne ont été qualifiées de « dramatiques, indignes d’un club de Ligue 2 » par Max Marty. Ce « Smart Good Parc » se veut « ni clinquant ou extraordinaire mais fonctionnel ». On y retrouve un bureau pour le staff, un bureau pour le coach (une intimité qui peut lui permettre de rejoindre les joueurs), une salle de presse qui servira aussi pour les séances vidés, des vestiaires staff et joueurs, un « lieu de vie » avec bibliothèque, consoles et TV, une salle de musculation, une pièce pour le docteur et une pour les kinés et des pièces de rangement.







En extérieur le terrain en herbe a été entièrement refait, par la même société qui avait pris en charge la pelouse du Stade des Alpes. C’est le jardinier du club qui se charge de l’entretenir et les conditions d’entraînement de l’équipe en ont été grandement améliorées. Une zone a synthétique devrait voir le jour d’ici décembre pour servir notamment de terrain d’échauffement. Il y a également un petit parking pour accueillir les voitures des joueurs et du staff. « Cela nous change beaucoup la vie » apprécie de son côté Gaëtan Paquiez avec plusieurs dizaines de minutes gagnées au quotidien. « Jusqu’à présent on surperformait par rapport à nos structures », note de son côté le directeur général du GF38. « Aujourd’hui je peux faire visiter le centre d’entraînement à Théo Valls alors qu’avant c’était une vraie difficulté dans le cadre du recrutement. »
L’investissement, de plusieurs millions d’euros entre les bâtiments et le terrain, est important à l’échelle du GF38
Le club dans l’attente de « passer dans une autre dimension »
Si on apprécie l’amélioration, on reste toutefois exigeant à Grenoble. « On a d’autres objectifs structurels », reconnaît Max Marty. « C’est d’intégrer le centre d’entraînement et le centre de formation de la Côte Saint-André qui va faire passer le club dans une autre dimension. »
Un centre qui tarde toutefois à voir le jour. Une attente qui suscite impatience et interrogations mais le dirigeant du GF38 se veut rassurant. « Cela suit son cours et on est plutôt satisfait des avancées. Les politiques, que ce soit la ville de la Côte, l’intercommunalité, le département, la région, viennent au soutien. Il y a encore des process à effectuer comme une étude environnementale « 4 saisons », savoir où l’on va reloger certains animaux… Tout ça sont des choses qui prennent du temps mais on a très bon espoir que les travaux débutent à la fin du premier semestre ou au début du 2ème semestre 2024 pour pouvoir intégrer ce centre en 2025 et avec une ouverture totale en 2026. C’est un impératif d’avoir cet outil si on veut durablement s’installer parmi les 18 clubs de Ligue 2 ou les 18 clubs de Ligue 1 dans les 10 ans qui viennent. Sinon on sera en risque permanent. Le club avance, le club progresse, on a le sentiment que c’est de mieux en mieux. Mais on doit continuer à être exigeant. »
Le DGS Christophe Brun a également apporté quelques précisions sur le futur centre. « C’est un sujet très important de travail. On a des réunions qui arrivent d’ailleurs la semaine prochaine sur ce sujet encore. On a fait pas mal ces derniers temps avec les élus et tous les organismes, notamment sur la défense et la protection des animaux, parce que c’est sur un site qui est quand même assez grand avec plusieurs hectares et qu’il y a déjà des constructions existantes. L’idée c’est de les rénover, c’est d’en rajouter, de faire un centre vraiment hyper pro. Et pour ça, on doit franchir les étapes au fur et à mesure. L’ étude 4 saisons comme son nom l’indique, c’est une année. On va la terminer sur la partie hiver qui arrive là donc c’est une étude qui va bientôt se terminer. C’est normal qu’il y ait des contraintes, des études tout un calendrier administratif à respecter. De l’extérieur on peut avoir l’impression que c’est long pour voir le centre sortir de terre mais il y a toutes ces choses là à effectuer pour bien faire les choses. On sait que c’est un outil hyper important au niveau sportif. On sait que pour développer le club, cela passera par cet outil-là. Mais comme tout projet de cette taille, il faut le faire correctement, sinon on va le galvauder. Si tout se passe bien on pourrait avoir un permis déposé d’ici septembre/octobre prochain et entamer les travaux. Il y en aura pour 18 mois de travaux derrière pour avoir notre centre entièrement fonctionnel. On arrive aujourd’hui à une phase beaucoup plus concrète. On peut dire à nos supporters qu’on n’a pas mis le projet de côté à un moment ou qu’on a fait moins d’efforts dessus. C’est normal de respecter les demandes et le calendrier qui nous est imposé même si on a conscience de l’impatience que cela peut générer. »
Une impatience qui ne devrait donc pas être encore comblée dans l’immédiat mais le processus est bel et bien en marche pour faire entrer le GF38 « dans une autre dimension »