Le Grenoble Foot 38 a reçu il y a quelques jours le Label Élite Jeune FFF pour sa formation masculine et le label Or FFF pour sa section féminine. Une distinction venue récompenser un travail de plusieurs années dont nous avons pu parler en compagnie de Coucou Tafer, responsable de la pré-formation au sein du GF38 et qui a été un des maîtres d’œuvre dans l’obtention de la labellisation.
Coucou, la labellisation élite reçue vient récompenser un travail de longue haleine…
C’est un travail de près de 3 ans oui puisque le point de départ officiel c’est septembre/octobre 2015. Au début c’était sur une demande de ma part puisque ce n’était pas forcément obligatoire. J’avais proposé au bureau d’y participer et je m’était engagé à mener le projet. Il y avait quelques réticences au départ car on ne voyait pas les valeur ajoutées que cela pouvait apporter. J’ai toujours pensé l’inverse. Pour moi, cela permettait déjà de faire un état du lieu du club zprès le dépôt de bilan : qu’est-ce qui nous manque, où on en est, qu’est-ce qu’il faut faire pour améliorer ce constat. Et ce label nous permettait justement de voir quels étaient les critères sur lesquels nous devions évoluer, il nous a permis de déterminer plus précisément les axes de travail. On a travaillé avec Yohann Valet (conseiller technique régional, ndlr), il a fait des retours, il a supervisé la structure, les entraînements. Il y a eu pas mal d’interventions de la part de la ligue. On a au final bien fait d’y aller car sinon on aurait pris du retard puisque cette labellisation est aujourd’hui obligatoire dès que l’on atteint un certain niveau sportif.
Un des critères forts pour la labellisation, c’est le niveau de diplôme des entraîneurs. Comment s’est déroulée la transition à Grenoble ?
Il y a eu une grand amélioration à ce niveau là et cela effectivement constitué une part importante dans la structuration qu’on a apporté. Je dirais surtout que cela a été l’étape la plus difficile au niveau humain car à un moment donné il a fallu expliquer à certains qu’il fallait tel diplôme pour pouvoir rester à un poste
Est-ce que cette labellisation a un impact concret sur le pouvoir d’attraction du club auprès des jeunes ?
On était déjà attractif, on le devient encore plus depuis ce label, c’est une évidence. Je gère aussi les détections au sein du club et pour les dernières j’ai reçu plus de 250 demandes. Pourquoi ? Parce que ce label élite est un gage de qualité. On a parlé de l’amélioration des éducateurs mais il y a aussi plus d’heures d’entraînement aujourd’hui, la mise en place d’une scolarité… Autant d’éléments qui ont un impact sur les jeunes.
Quand on jette un œil au nombre de licenciés par club, on se rend compte que l’OL ou l’ASSE en ont relativement peu par exemple (ils en ont moins que le GF38). Est-ce que cette recherche « qualitative » va également être une volonté du club ?
Ca l’était déjà un peu puisqu’on a déjà eu l’occasion de faire vraiment de la masse, mais nous n’avons pas voulu. Mais oui on va axer qualité. C’est aussi là que c’est important pour nous de travailler avec les clubs qui nous entourent. On a d’ailleurs invité le FC Echirolles à la remise du label. C’est un partenaire fort, qu’on implique dans ces moments là.
Pour conclure, on peut rappeler que le label n’est pas obtenu ad vitam eternam justement ?
C’est obtenu pour une période de 3 ans. Moi je considère que c’est maintenant que le plus dur du travail commence. Il faut maintenir les structures qu’on a mise en place mais aussi continuer à améliorer tout le travail qui a été fait.